Cet article date de plus de trois ans.

Guerre en Ukraine : la mission spatiale ExoMars suspendue après l'arrêt de la coopération avec la Russie

La mission prévoyait le lancement en septembre d'un rover de l'Agence spatiale européenne à destination de la planète Mars, à l'aide d'un lanceur et d'un atterrisseur russes.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 18/03/2022 06:33 Mis à jour le 18/03/2022 11:59

Temps de lecture : 1min

Un prototype de travail du rover ExoMars nouvellement nommé Rosalind Franklin, dans les installations d'Airbus Defence and Space à Stevenage, au nord de Londres, le 7 février 2019.  (BEN STANSALL / AFP) — Un prototype de travail du rover ExoMars nouvellement nommé Rosalind Franklin, dans les installations d'Airbus Defence and Space à Stevenage, au nord de Londres, le 7 février 2019. (BEN STANSALL / AFP)

Nouveau coup d'arrêt pour ExoMars. L'Agence spatiale européenne (ESA) a acté la suspension de la mission russo-européenne à la suite de l'arrêt de la coopération avec l'agence spatiale russe Roscosmos en raison de la guerre en Ukraine, a-t-elle annoncé jeudi 17 mars par communiqué à l'issue de son Conseil.

>> Guerre en Ukraine : les dernières informations dans notre Direct

La mission ExoMars prévoyait le lancement en septembre d'un rover de l'ESA à destination de la planète Mars, à l'aide d'un lanceur et d'un atterrisseur russes. Le Conseil de l'agence spatiale européenne a chargé son directeur de lancer une étude industrielle rapide pour relancer ExoMars et chercher des alternatives pour les autres missions.

Une fenêtre de tir tous les deux ans

Initialement prévu en 2020, le lancement d'ExoMars avait été reporté à cause de la pandémie de Covid-19, à septembre 2022. Il est aujourd'hui plus que compromis à cause d'une fenêtre de tir vers la planète rouge qui ne s'ouvre que... tous les deux ans, en raison de l'alignement des planètes.

Selon une chorégraphie millimétrée, le rover de l'ESA, Rosalind Franklin, devait être transporté par une fusée Proton depuis Baïkonour au Kazakhstan, et se poser sur le sol martien à l'aide de l'atterrisseur "Kazatchok", également russe.

Toutes les autres missions de l'ESA reposant sur l'utilisation du lanceur russe Soyouz sont elles aussi suspendues. Il s'agit notamment de deux satellites destinés à la constellation européenne de localisation Galileo, de la mission scientifique Euclid et de la mission européo-japonaise d'observation de la Terre EarthCARE.