Sport : après une commotion cérébrale, le cerveau met plus de temps à récupérer
Selon une étude menée à l'hôpital Saint-Michel de Toronto, le cerveau des athlètes victimes de commotion cérébrale mettrait plus de temps à récupérer qu'on ne le pense.
/2021/12/14/61b8b9925e803_allodocteurs.png)
/etl/storage/2017/08/24/etlDataImage599eee6778058.jpg)
Reprendre le sport après une commotion cérébrale est courant dans la carrière d'un sportif. Certains parlent d'"épidémie silencieuse" pour décrire ce traumatisme crânien léger. Il survient lors de la pratique sportive, quand la tête subit un mouvement rapide et violent après un contact ou une chute. Le cerveau est alors traversé par des ondes de choc.
Les résultats de l'étude parus dans Nature démontrent que des changements dans la structure du cerveau d'athlètes universitaires restent visibles après qu'ils ont reçu l'autorisation médicale de reprendre les sports de compétition.
Vingt-sept athlètes qui ont tous subi une commotion dans les sept jours ont passé un examen. Les résultats ont été comparés avec vingt-sept autres athlètes non blessés. Cet examen, qui utilise une technique de pointe d'imagerie par résonance magnétique (IRM), a permis de détecter "des altérations durables dans la matière blanche du cerveau et des différentes zones liées à la vision et à la planification".
Chez certains sportifs qui ont mis plus de temps à se remettre, les chercheurs ont même remarqué des changements dans les zones du cerveau qui gèrent les mouvements du corps.
Les chercheurs ont étudié le cas d'hommes et de femmes dans sept sports de contacts mais aussi sans contact. Ainsi, les auteurs mettent en avant la pertinence de leurs résultats pour toute la communauté sportive et pas seulement pour les sports auxquels l'on pense traditionnellement, comme le hockey et le football américain.
D'autres recherches nécessaires sur les changements observés dans le cerveau
"C'est la première preuve concrète montrant que le cerveau est plus lent à récupérer d'une commotion cérébrale", selon l'auteur principal de l'étude, Nathan Churchill, boursier post-doctorant à l'hôpital Saint-Michel à Toronto, au Canada. "Notre étude montre que les conséquences neurobiologiques de la commotion cérébrale peuvent durer plus longtemps que les symptômes que nous recherchons habituellement pour déterminer si un athlète est prêt à jouer à nouveau", explique-t-il dans un communiqué.
D'autres recherches seront nécessaires pour déterminer si les athlètes ont besoin de plus de temps entre le moment de l'accident et leur récupération complète avant de revenir à la compétition.
Mais "en général, les bénéfices pour la santé du sport l'emportent sur le risque de commotion cérébrale", souligne Tom Schweitzer, responsable du programme de recherche en neurosciences à Saint-Michel et co-auteur de l'étude.
Aux États-Unis, jusqu'à 3,8 millions de commotions se produisent chaque année dans les sports professionnels et amateurs.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter