Soupçons d'essais cliniques illégaux : "C'est absolument indispensable de faire la lumière" sur ce dossier, s'inquiète la ministre de la Santé

Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, était l'invitée vendredi du "8h30 franceinfo".

Article rédigé par franceinfo
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Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Evidemment, immédiatement, il y a enquête", annonce vendredi 11 avril sur franceinfo Catherine Vautrin, ministre de la Santé, alors que jeudi, selon les informations de franceinfo, deux médecins ont porté plainte concernant des soupçons d'essais cliniques illégaux. 

Les deux médecins affirment que l'équipe du service de transplantation rénale de l'hôpital Edouard Herriot à Lyon a administré en 2023 des traitements inhabituels et à risque à des patients greffés du rein. Après avoir reçu ce traitement, un des patients, âgé de 67 ans, est mort six mois plus tard. De son côté, l'hôpital Edouard Herriot dément catégoriquement ces accusations et assure qu’au contraire "le décès du patient n’est pas lié au traitement reçu six mois auparavant".

"S'il y a plainte, il y a enquête, il y a inspection", précise pour sa part la ministre, qui ajoute que "c'est absolument indispensable de faire la lumière" sur ce dossier. "Il faut regarder si l'ensemble des procédures sont suivies", complète Catherine Vautrin. "Vous imaginez bien que ces démarches sont particulièrement encadrées, qu'elles se font par décision d'équipes médicales", rappelle-t-elle. Les deux médecins plaignants assurent que dans ce cas, la hiérarchie du service de transplantation rénale de l'hôpital Edouard Herriot a administré ce traitement hors de tout protocole.

La ministre "ne condamne rien sans avoir le fond du dossier, c'est à la justice de le faire, j'appelle en revanche bien évidemment à respecter tout encadrement tel que c'est prévu". Catherine Vautrin rappelle que "nous sommes dans un pays dans lequel nous avons des normes, on parle trop souvent des normes en disant qu'il y en a trop, il y en a qui sont fondamentales notamment en matière de santé et il faut les respecter". Elle assure que "les essais cliniques en France sont totalement encadrés et le sujet qui est posé aujourd'hui c'est, dans quelles conditions cet encadrement a-t-il été respecté"

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