Endométriose : Enora Malagré se fait retirer l'utérus
La chroniqueuse et animatrice n'a pas trouvé d'autre solution pour mettre fin aux douleurs provoquées par cette maladie gynécologique chronique.
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"J'ai pris la décision de me faire retirer l'utérus. A 37 ans, c'est jeune, mais je dois avancer" a déclaré l'animatrice et chroniqueuse Enora Malagré dans une interview à Paris Match où elle explique l'origine de ce choix. "Je suis atteinte d'endométriose, je ne peux donc pas avoir d'enfants, la maladie est trop avancée." L'ancienne chroniqueuse dans l'émission "Touche pas à mon poste" (TPMP) sur C8, y avait déjà évoqué sa maladie il y a quelques mois, ainsi qu'au micro d'Europe 1.
"A l'époque de TPMP, j'ai fait jusqu'à 3 fausses couches par an : ça m'a bouffé la vie! Quand je suis en crise, je peux être HS pendant quarante-huit heures", a-t-elle raconté à l'hebdomadaire.
Une maladie méconnue
L'endométriose, qui se manifeste après la puberté sous différentes formes, touche entre 6 et 10% des femmes en âge de procréer et peut conduire dans les cas les plus graves à l'infertilité. Elle se caractérise par la présence de cellules d'origine utérine en dehors de l'utérus, qui réagissent aux hormones lors des cycles menstruels, entraînant notamment des douleurs et des saignements.
Cette maladie, souvent diagnostiquée avec plusieurs années de retard, reste très largement méconnue des Français.
La mobilisation de plusieurs associations de patientes permet de lever peu à peu le tabou entourant cette pathologie et de développer l'information de la population et des professionnels de santé pour améliorer sa détection et sa prise en charge.
Le retrait de l'utérus est-il systématique ?
« Il arrive que la seule solution pour soulager une patiente soit de retirer un utérus qui ne permet pas d’être enceinte et provoque d’importantes souffrances », explique le Dr Isabella Chavanaz-Lacheray, spécialiste de l’endométriose au CHU de Rouen. Il s'agit de cas très précis et qui restent rares avant 40 ans.
« La première chose, c’est d’être sûr que la maladie concerne uniquement l’utérus", poursuit la gynécologue-obstétricien. "Si jamais il y a des lésions ailleurs, les douleurs persisteront même en l’absence d’utérus. »
Ces douleurs sont effectivement provoquées par la localisation anormale de cellules d’endomètre qui sont stimulées par le cycle hormonal. Normalement, elles se développent à l’intérieur de la cavité utérine pour accueillir un embryon. Dans l’endométriose, elles ont pu sortir de l’appareil génital et se développer sur l’intestin ou la vessie par exemple.
Le problème, c’est qu’en dehors de très rares cas où l’infiltration est ponctuelle, on ne peut pas retirer les tissus anormaux en préservant l’utérus. »
Le traitement consiste alors à supprimer les règles par des traitements hormonaux. « Mais nous n’y parvenons pas toujours ! Ou alors au prix d’effets secondaires lourds presque aussi insupportables que les douleurs provoquées par la maladie », raconte la chirurgien gynécologue-obstétricien.
« En général, on essaie de préserver l’utérus pour des femmes jeunes qui n’ont pas encore eu d’enfants, précise le Dr Chavanaz-Lacheray. Mais si la maladie résiste à tous les traitements médicaux et qu’un embryon ne pourrait pas s’implanter. il nous arrive d’y renoncer. »
L’enjeu est tel qu’il faut alors être sûre d’être dans un service vraiment spécialisé dans la prise en charge de l’endométriose. Les associations de patientes peuvent faciliter l’orientation vers des professionnels qui auront pu mettre en œuvre toutes les alternatives. « Nous accueillons encore de nombreuses patientes auxquelles on a dit qu’il fallait retirer l’utérus alors que ce n’est pas adapté à leur situation… ou qui n’ont pas été bien suivies jusque là », regrette la chirurgienne.
avec AFP
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