Avec 6 034 greffes effectuées en 2024, l'Agence de la Biomédecine salue un "niveau remarquable" qui "représente un espoir"
Il n'a jamais été greffé autant de foies, d’ilots de pancréas, de tissus comme la cornée, les veines ou les valves cardiaques.
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"Un niveau remarquable qui n’avait plus été atteint depuis 2017", c'est ainsi que se réjouit l'Agence de la biomédecine après la publication de son bilan 2024. Les greffes d'organes sont en hausse et dépassent le seuil des 6 000 greffes enregistré l'année précédente. Avec 6 034 greffes exactement, ce sont 400 greffes de plus au compteur, faisant pratiquement atteindre le nombre de 2017, qui reste une année de référence.
Cette croissance s'explique notamment parce qu'en 2024 il y a eu davantage de donneurs en état de mort encéphalique ou victimes d'un arrêt cardiaque permanent, davantage de donneurs vivants aussi pour les reins notamment. On n'a par ailleurs jamais autant greffé de foie, d'îlots de pancréas, de tissus comme la cornée, les veines ou les valves cardiaques. Résultat : le nombre de malades décédés alors qu'ils attendaient une greffe urgente a baissé de 10%. Malgré tout, 852 malades sont morts avant d'avoir pu être greffés.
"Cette année, l’activité de greffe a augmenté plus vite (+7,1 %) que le nombre d’inscrits actifs sur la liste nationale d’attente (+5,5 %). Une tendance qui, si elle se maintient, représente un espoir majeur pour tous les patients en attente de greffe", note l'Agence de Biomédecine.
Encore beaucoup de refus
Si le nombre de greffe augmente, c'est aussi malheureusement le cas du nombre de refus de dons d'organe, ce qui représente environ un tiers des donneurs potentiels. L'Agence constate toujours le même paradoxe : huit Français sur dix disent vouloir donner leurs organes s'ils décèdent, mais une fois décédé, leur entourage s'y oppose. Cela se produit plus d'une fois sur deux en Ile-de-France par exemple. Comme les raisons sont parfois religieuses, l'Agence de la biomédecine rappelle que les religions monothéistes n'interdisent pas le don d'organes. Parfois, le refus tient aussi à l'âge de la personne décédée. S'il s'agit d'un jeune, un bébé ou un enfant, la famille peut avoir du mal psychologiquement à accepter le don et s'y oppose.
L'agence a établi une carte des régions où les familles s'opposent le plus au don d'organe : l'Ile-de-France, les outremers, les Hauts-de-France et la région Sud. Inversement, dans l'Ouest, on greffe davantage, notamment en Bretagne, Pays de la Loire et Centre-Val de Loire. L'Agence de la biomédecine entend travailler avec des sociologues pour comprendre la prévalence de refus dans certaines régions et tenter d'améliorer le nombre de greffes dans ces zones.
Une règle "par défaut"
Pourtant, la règle veut que tout le monde soit théoriquement un donneur d'organe. Sinon, il faut, de son vivant, s'inscrire sur le registre des refus. Environ 1% de la population s'y est inscrite. En cas de décès dans des conditions où l'on pourrait greffer vos organes, c'est votre volonté exprimée de votre vivant qui doit s'appliquer. La famille est interrogée pour savoir si, de son vivant, la personne avait exprimé le refuse de donner ses organes. Mais souvent, l'entourage s'y oppose catégoriquement en donnant son propre avis, pas réellement celui de la personne décédée.
L'Agence de la biomédecine rappelle qu'il n'y a pas d'âge pour donner ses organes. Dans les faits, la moyenne d'âge des donneurs est de 58 ans.
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