Chimiothérapie 5-FU : des familles de victimes portent plainte
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Quatre familles de victimes d'une intolérance à cette molécule de chimiothérapie s'apprêtent à porter plainte contre X. Ils reprochent aux pouvoirs publics de ne pas avoir recommandé plus tôt un test qui aurait permis de déceler leur sensibilité.
Chaque année, entre 80 000 et 100 000 personnes sont traitées avec des chimiothérapies à base de 5-FU, l’un des médicaments les plus utilisés pour traiter des cancers de type digestif, ORL ou du sein. C’est le cas d’Olivier Geslin, aujourd’hui décédé. Il était atteint d’un cancer du pancréas et quelques jours à peine après le début de sa chimiothérapie, son état s’est brutalement dégradé. Son épouse, Sophie, explique que son mari était devenu « un zombie », incapable de marcher. Le diagnostic tombe… trop tard. Ce patient souffre d’un déficit d’une enzyme appelé « DPD », un déficit normalement incompatible avec ce type de chimiothérapie.
Environ 10% des malades présenteraient un déficit partiel de l’enzyme et environ 0,5%, un déficit complet. Dr Marie-Anne Loriot, chef du service de biochimie, de l’hôpital Européen-Georges-Pompidou (AP-HP) explique que lorsque cet enzyme est défaillant, la molécule 5-FU s’accumule dans le sang et peut devenir hautement toxique.
Un test sanguin suffit
Pour le savoir, un simple test sanguin suffit mais ce dépistage n’est pas encore généralisé à tous les hôpitaux. L’Agence du médicament a alerté une première fois sur les risques du 5-FU en février 2018. En décembre 2018, c’est au tour de la Haute autorité de santé (HAS) et de l’Institut national du cancer de recommander officiellement ce test sanguin. Des réponses trop tardives selon l’avocat des plaignants. Me Vincent Julé-Parade affirme qu’il ne s’agit pas de remettre en cause le 5-FU, qui a sauvé des millions de vie depuis 40 ans, mais qu’il faut mieux communiquer sur les possibles effets secondaires auprès des professionnels de santé mais aussi des patients.
Selon les chiffres officiels, 1.500 cas d'effets indésirables graves liés à ces chimiothérapies, dont 133 décès ont été déclarés entre 2005 et 2015.
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