"Soignants trahis" : des professionnels libéraux manifestent contre le report des revalorisations tarifaires promises le 1er juillet

Des soignants appellent à manifester mardi à Paris contre plusieurs mesures d'économies prévues par le gouvernement en raison du dérapage du budget des dépenses de santé. L'exécutif a décidé de reporter ces revalorisations au mois de janvier 2026.

Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
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Temps de lecture : 1min
Des médecins libéraux en grève, le 17 octobre 2023, devant le ministère des Finances, à Paris. Image d'illustration. (IP3 PRESS/MAXPPP/LUC NOBOUT)
Des médecins libéraux en grève, le 17 octobre 2023, devant le ministère des Finances, à Paris. Image d'illustration. (IP3 PRESS/MAXPPP/LUC NOBOUT)

Le collectif des "Soignants trahis" appelle à manifester mardi 1er juillet à Paris. Un rassemblement est prévu aux Invalides et puis une marche vers le ministère de la Santé. Ces professionnels de santé libéraux protestent contre plusieurs mesures d'économies prévues par le gouvernement en raison du dérapage du budget des dépenses de santé. Et notamment le report des revalorisations promises à partir de mardi pour plusieurs spécialités parmi les moins rémunérées.

Plusieurs spécialités mal rémunérées (pédiatres, gériatres, psychiatres, dermatologues, endocrinologues, gynécologues et médecins de réadaptation) avaient obtenu une hausse de tarif de 5 euros en moyenne à compter de mardi, mais pour faire des économies, le gouvernement a décidé de reporter ces revalorisations au mois de janvier, et cela scandalise Bernard Huynh, gynécologue à Paris et président des spécialistes de la Fédération des médecins de France. "Il devait y avoir une revalorisation, elle était promise au 1er juillet. Donc on est scandalisés. La convention avait pour but de revaloriser les spécialités les moins attractives par le tarif ou dont l'importance est extrême, comme les psychiatres."

Les chirurgiens-dentistes et les kinésithérapeutes sont eux aussi concernés par ces reports de revalorisations, les kinés, qui sont en bas de l'échelle des rémunérations des professionnels de santé, auraient bénéficié de 8% de hausse. Ce gel des rémunérations permet d'économiser 150 millions d'euros d'après les calculs du ministère de la Santé.

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