Santé mentale : des référents nommés dans chaque ministère pour la "grande cause nationale", un comité interministériel aura lieu en juin

Le Premier ministre François Bayrou avait repris l'objectif de son prédécesseur, Michel Barnier, de faire de la santé mentale, la "grande cause nationale" de 2025.

Article rédigé par franceinfo
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Un groupe de parole à Truchtersheim, le 23 janvier 2024. (THOMAS TOUSSAINT / MAXPPP)
Un groupe de parole à Truchtersheim, le 23 janvier 2024. (THOMAS TOUSSAINT / MAXPPP)

Des référents santé mentale ont été nommés dans chaque ministère et sont chargés de faire des propositions concrètes en vue d'un comité interministériel sur le sujet qui aura lieu au mois de juin, a appris, jeudi 17 avril, France Inter de sources concordantes. Ce comité interministériel s'inscrira dans la volonté du gouvernement de faire de ce sujet la "grande cause nationale" pour l'année 2025 et est attendu par l’ensemble du domaine de la psychiatrie. "On serait vraiment anéantis s'il devait ne rien se passer, après un début de communication très encourageant", estime auprès de France Inter Pauline Chaste, cheffe de service de pédopsychiatrie à l’hôpital Necker à Paris, à propos de cette "grande cause nationale".

Antoine Pelissolo, chef de service de psychiatrie à l’hôpital Henri Mondor à Créteil, attend aussi des moyens concrets pour son secteur. "Si c'est juste rajouter quelques investissements sur des fonds qui existent déjà, ce sera du saupoudrage comme c'est fait depuis plusieurs années, mais ça ne sera largement pas suffisant, explique-t-il. Nous serons alors passés à côté de cette occasion un peu historique de dire qu'on investit vraiment sur la psychiatrie, en sachant que tout ce qu'on ne dépense pas aujourd'hui, on le sait très bien, sont des sommes encore plus importantes qui seront dépensées plus tard."

Le Premier ministre François Bayrou a confirmé mi-janvier que la santé mentale serait "la grande cause nationale de 2025", comme décidé par son prédécesseur Michel Barnier. Conditions d'accès dégradées, pénurie de moyens, inégalités territoriales : "L'urgence et la gravité" de la crise de la psychiatrie en France nécessitent un "plan" dédié, rapide et d'ampleur, avait alerté en janvier le Comité national d'éthique.

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