Cet article date de plus de deux ans.

Santé : l’usine Arkema de Lyon visée par une plainte après la contamination de riverains aux "polluants éternels"

Publié le 05/06/2023 21:43

Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min

France 2 - S.Feydel, E.Rosso, V.Digat, D.Mollard, Y.Kadouch

France Télévisions

Plus d’une quarantaine d’associations et de personnes physiques ont porté plainte contre un site d’Arkema, au sud de Lyon. L’usine est accusée de rejeter des quantités importantes de polluants éternels dans le Rhône.

Des poisons éternels : les PFAS. Sous ces initiales, des molécules chimiques utilisées dans les poêles anti-adhésives, les cosmétiques, les panneaux photovoltaïques. À Pierre-Bénite, au sud de Lyon (Rhône), deux sites en produisent et en rejettent dans l’environnement depuis des décennies. La contamination pourrait devenir un scandale sanitaire, suite à une enquête de France 3 Rhône-Alpes. Ces polluants se retrouvent dans l’air, le sol, l’eau potable, les œufs ou encore les poissons.

Cinq pays de l’Union européenne demandent l’interdiction des PFAS

Pour cette enquête, dix volontaires, qui vivent à moins d’un kilomètre des usines, ont accepté de faire des analyses sanguines. Tous ont été exposés au PFAS, comme toute la population française. Mais pour deux autres composés, ils sont beaucoup plus exposés. Ce sont des produits dangereux, pour lesquels aucun seuil officiel n’a été établi. "Quand le couperet tombe, ça fait vraiment encore plus peur. Je pense que je ne vais pas rester à Pierre-Bénite", confie une femme.

Les habitants sont inquiets, car les scientifiques connaissent déjà les risques, élevés, associés à certains PFAS : maladies thyroïdiennes, hyper-cholestérolémie et hypertension pendant la grossesse, usure du foie, cancer du rein ou des testicules. Cinq pays de l’Union européenne demandent l’interdiction des PFAS.

À regarder