Retour à la normale mercredi à la gare Montparnasse, paralysée mardi par des infirmiers anesthésistes en grève
Mobilisés à l'appel de la CGT, du Syndicat national des infirmiers anesthésistes et de Sud, ils avaient bloqué les voies dénonçant la non-reconnaissance de leur spécialité par le protocole Bachelot, signé en février.La SNCF a porté plainte pour "entrave à la circulation des trains" affirmant que 60.000 voyageurs au total ont été "impactés".
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Mobilisés à l'appel de la CGT, du Syndicat national des infirmiers anesthésistes et de Sud, ils avaient bloqué les voies dénonçant la non-reconnaissance de leur spécialité par le protocole Bachelot, signé en février.
La SNCF a porté plainte pour "entrave à la circulation des trains" affirmant que 60.000 voyageurs au total ont été "impactés".
Après l'évacuation des voies, les manifestants se sont rendus en début de soirée sous les fenêtres de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, demandant à rencontrer son entourage. Aucune entrevue n'était prévue selon le ministère.
Au total, une quarantaine de TGV, au départ ou à l'arrivée, ont été bloqués par les manifestants, qui ont surgi vers 13h00 dans la gare. Certains TGV sont restés bloqués en rase campagne, mais d'autres ont été annulés.
Vers 19h00, la SNCF a indiqué que le trafic reprenait progressivement avec plus d'une heure et demi de retard dans le trafic transilien et sans garantie de départ dans la soirée pour les voyageurs TGV.
Les manifestants ont quitté l'itinéraire prévu du cortège - de Denfert-Rochereau au ministère de la Santé - après le refus du cabinet de la ministre de la Santé, Mme Bachelot, de les recevoir.
Vêtus de leurs blouses bleues, quelques centaines d'entre eux se sont postés pendant plus de quatre heures sur les voies, à 500 mètres des quais, bloquant des milliers de passagers.
"Epidémie de Bachelot-entérite dans les blocs opératoires" ou "Bras de Morphée en grève" pouvait-on lire sur les pancartes des infirmiers qui ont fait face à un escadron de 80 gendarmes mobiles.
"Nous demandons une revalorisation de notre spécialité pour les deux années d'étude de plus que nous réalisons", a expliqué Jean-Luc Bouschet, 46 ans, infirmier anesthésiste diplômé d'Etat (IADE) au Samu de Toulouse.
Intervention des gendarmes mobiles
Alors que la plupart des manifestants (2.000, selon les syndicats; 500, selon la police)avaient quitté les voies à la demande des organisateurs, une centaine d'entre eux ont refusé de bouger provoquant l'intervention des gendarmes mobiles. Sans incident et dans le calme, ces derniers évacuaient un par un les derniers manifestants.
Plus de 10.000 personnes sont restées bloquées dans des trains aux abords de la gare, a indiqué un porte-parole de la SNCF qui a précisé qu'"une quarantaine de TGV en provenance et à destination de Paris comptent d'ores et déjà trois heures de retard".
2.500 à 3.000 infirmiers anesthésistes ont manifesté mardi à Paris, selon les syndicats.
Ils ont commencé depuis plusieurs semaines un mouvement de protestation qui inclut également la possibilité pour des infirmiers n'ayant pas suivi leurs deux années de formation de pratiquer des actes d'anesthésie. Ils réclament aussi une meilleure prise en compte de la pénibilité de leur travail.
Les 7.500 infirmiers anesthésistes en France, qui assistent notamment les médecins anesthésistes dans les blocs opératoires, suivent cinq années d'études: trois ans de formation initiale pour le diplôme d'Etat puis après deux années d'exercice du métier, deux nouvelles années de formation. La réforme mise en place par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot est consacrée notamment aux conséquences de la reconnaissance du diplôme infirmier au niveau licence.
Un mouvement national
"La mobilisation se situe entre 80 et 100% de grévistes et nous pensons être plus de 2.000 à manifester à Paris", a déclaré Philippe Lamarche, du collectif des Infirmiers anesthésistes diplômés d'Etat CGT, avant le début de la manifestation parisienne.
Une dizaine d'autres manifestations devaient avoir lieu dans l'Hexagone, notamment à Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lyon, Montpellier.
La grève a entraîné une fermeture d'une grande partie des blocs opératoires en France. Les interventions chirurgicales programmées ont été reportées et seules les urgences ont été assurées grâce aux réquisitions.
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