Santé : l'AP-HP lance une étude participative pour "mieux comprendre la vie avec dépression"

Toute personne ayant vécu une dépression au cours de sa vie peut participer à cette étude, en allant sur le site de l'AP-HP "ComPaRe". La chercheuse en santé publique Margaux Hazan invite notamment les hommes à participer à cette étude, car les données masculines sont plus rares.

franceinfo

Radio France

Publié le 21/04/2025 08:20

Temps de lecture : 1min

L'hôpital européen Georges-Pompidou, de l'AP-HP, le 12 avril 2020 à Paris. Image d'illustration. (LAURE BOYER / HANS LUCAS / AFP)

L'AP-HP (l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) et l’université Paris Cité s'associent pour lancer une étude participative sur la dépression, rapporte lundi 21 avril France Inter. Intitulée "GENDEP", elle s'intéresse aux symptômes chez les hommes et les femmes et cherche à "mieux comprendre la vie avec la dépression", explique Margaux Hazan, interne en psychiatrie et chercheuse en santé publique pour cette étude lancée la semaine dernière.

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La particularité de cette étude est qu'elle est disponible en ligne sur le site de l'AP-HP, ce qui permet à toute personne ayant vécu une dépression au cours de sa vie de participer. Un questionnaire sera ensuite envoyé une fois par mois au participant, qui devra préciser la description de ses symptômes dépressifs. La chercheuse Margaux Hazan invite notamment les hommes à participer à cette étude : "Nous avons beaucoup de données sur les femmes, car elles consultent plus de psychiatres et psychologues, mais nous manquons d'hommes dans nos statistiques."

Un "angle mort de la recherche"

En France, le constat clinique fait état d'une plus forte représentation des épisodes dépressifs chez les femmes. Pourtant, le taux de suicide est trois fois plus important chez les hommes que chez les femmes. Une contradiction qui "interroge sur un possible sous-diagnostic de la dépression chez les hommes", explique Margaux Hazan. Cet écart de genre dans la dépression est "connu depuis les années 80 chez les Anglo-Saxons, mais reste encore un angle mort de la recherche en France", poursuit la chercheuse. Les résultats de cette étude seront publiés au printemps 2026. Pour y participer, il faut s'inscrire sur le site de l'AP-HP "ComPaRe" (Communauté de patients pour la recherche).

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