Grève des sages-femmes : même si on doublait les salaires, "on n'aurait pas envie de continuer dans ces conditions", reconnaît le principal syndicat
Les sages-femmes sont de nouveau appelées à faire grève pour un troisième "week-end noir" dans les maternités. Selon certains syndicats, l'accord signé avec le gouvernement ne règle pas la question des conditions de travail.
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"Il faut un véritable choc d'attractivité", a déclaré sur franceinfo, samedi 27 novembre, Camille Dumortier, présidente de l'Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF), alors que 70% des maternités participent à un nouveau weekend de grève pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Malgré les récentes annonces du gouvernement d'augmenter le salaire des sages-femmes de 500 euros et de créer une sixième année de formation, l'ONSSF n'est pas tout à fait convaincue. "C'est une énorme augmentation", reconnaît Camille Dumortier, "mais ça ne suffira pas à créer un choc d'attractivité pour venir travailler dans les conditions actuelles." Elle dénonce par ailleurs un "effet d'annonce" car selon elle "tous les modes d'exercice ne sont pas concernés" par cette hausse, notamment les sages-femmes de la protection maternelle et infantile (PMI).
Des maternités fermées ce week-end
Pour Camille Dumortier, plus que l'enjeu finacier, c'est celui des conditions de travail et des moyens qui reste central :"on pourrait doubler nos salaires, on n'aurait pas envie de continuer dans ces conditions". Une sage-femme s'occupe aujourd'hui en moyenne de trois à quatre patientes, contre une seule selon les recommandations, indique la présidente de l'ONSSF.
"Ce qui se passe dans les maternités est absolument terrible, on n'arrive plus à faire notre métier correctement".
Camille Dumortierà franceinfo
Cette nouvelle grève des sages-femmes est très suivie, plusieurs maternités privées sont même fermées : "certaines maternités n'ont pas réquisitionné les sages-femmes, il y a une importante désorganisation", a assuré la syndicaliste. Certaines patientes sont donc parfois réorientées vers d'autres structures. Des médecins libéraux assurent aussi les prises en charge.
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