Crise des opiacés : le cabinet de conseil américain McKinsey va payer 650 millions de dollars pour éviter un procès pénal
Le prestigieux cabinet est accusé d'avoir contribué à la crise des opiacés en conseillant des groupes pharmaceutiques comme Purdue Pharma, fabricant de l'antidouleur OxyContin.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2024/12/13/000-34k978a-675c6ff1375be718740373.jpg)
L'ombre de la crise des opiacés continue de peser sur McKinsey. Cette fois, le cabinet de conseil américain va débourser 650 millions de dollars (619 millions d'euros) dans le cadre d'un accord enregistré auprès d'un tribunal de Virginie (Etats-Unis), vendredi 13 décembre. Cet arrangement dit de poursuites différées (DPA) vise à mettre fin à des poursuites pénales au terme d'une surveillance de cinq ans. Le prestigieux cabinet était accusé d'avoir contribué à la crise des opiacés en conseillant des groupes pharmaceutiques comme Purdue Pharma, fabricant de l'antidouleur OxyContin.
Il a reconnu avoir, "en toute connaissance et de manière intentionnelle, conspiré avec Purdue Pharma et d'autres pour aider et encourager à fournir une mauvaise communication sur des médicaments prescrits sur ordonnance", stipule l'accord. Et aussi d'avoir, "par les actions d'un haut responsable de McKinsey, détruit et caché en toute connaissance des archives et des documents" pour faire obstruction aux enquêtes. Le groupe a licencié, rapidement après le début du scandale, deux salariés pour destruction de documents dans cette affaire. Depuis 1999, la crise des opiacés a fait plus de 800 000 morts.
McKinsey a déjà déboursé près d'un milliard de dollars
Le DPA précise également que McKinsey a déjà déboursé près d'un milliard de dollars dans le cadre de plusieurs accords conclus hors tribunaux depuis 2019, dont plus de 640 millions (610 millions d'euros) avec les cinquante Etats et plusieurs territoires américains et plus de 345 millions au civil (329 millions d'euros). Le groupe a par ailleurs été mis à l'amende par le gendarme américain de la Bourse, pour des contrôles internes déficients.
D'après l'accord, McKinsey n'a pas bénéficié d'une certaine bienveillance des autorités américaines, car il n'a pas révélé lui-même, ni dans les temps, les faits reprochés. En revanche, sa coopération a posteriori et les mesures entreprises par la suite ont joué en sa faveur pendant ces négociations. Il s'est notamment engagé il y a plusieurs années à ne plus conseiller d'entreprises sur le développement, la fabrication, la promotion, le marketing, la vente, l'utilisation d'un opiacé ou de tout autre narcotique. Sollicité par l'AFP, le cabinet n'a pas répondu dans l'immédiat.
À regarder
-
Tempête Amy : deux morts dans les intempéries
-
Guerre à Gaza : le Hamas se dit prêt à libérer les otages
-
Le premier distributeur de frites belges
-
Boucheries, la nouvelle cible des voleurs
-
Deux morts dans une fusillade à Nice
-
Apnée du sommeil : quels risques pour la santé
-
Nouveau gouvernement : le coup de poker de S. Lecornu
-
"Food express", l'expo sur les wagons-bar
-
Ce lycée a un cours unique en France
-
Plus de 49.3, ça veut dire quoi ?
-
Dorothée : le retour gagnant de l'idole des jeunes
-
Mairie de Paris : la guerre des notes de frais
-
Conflit Israël-Palestine : "Une confédération permettra de parvenir à une solution à deux Etats"
-
Des règles plus strictes pour les virements bancaires
-
Le plastique a-t-il vraiment disparu des cantines ?
-
Loto : il oublie de réclamer ses 15 millions d'euros
-
La police de l’immigration au Superbowl de Bad Bunny ?
-
Pizza au matcha : tu valides ?
-
Polémique : Shein ouvre des magasins en France
-
Les Français sont-ils trop propres ?
-
Attaque terroriste : deux morts devant une synagogue à Manchester
-
Pour votre santé, seulement 14g de viande rouge par jour.
-
Ligotés et dénudés : enquête sur un bizutage à Toulouse
-
Boutiques de luxe : nouveau braquage à la voiture bélier
-
Baisses d'impôts : les premières pistes de Sébastien Lecornu
-
On t'emmène à l'entrainement du GP
-
Ces pays où la Gen Z se révolte
-
Immeuble squatté : le désespoir des propriétaires
-
Fraude à 2,3 millions : des dentistes soupçonnés d'escroquerie
-
Au Maroc, deux morts dans les manifestations de la jeunesse
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter