Un tiers des salariés du privé souffrent de tension au travail
Selon le ministère du travail, l'exposition des salariés du privé aux risques physiques et chimiques a baissé, mais les tensions se sont accrues.
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Connaissez-vous le "job strain" ? Ce terme anglo-saxon désigne les tensions constantes au travail, accompagnées d’un faible soutien social. Selon la Dares, le service statistique du ministère du travail, celui-ci a fortement augmenté dans le privé depuis 20 ans. Dans une étude intitulée Sumer réalisée en 2016 et 2017 auprès de 26.500 employés, la Dares affirme qu’un tiers d’entre eux souffrent de tension.
Comportements hostiles et manque de reconnaissance
La Dares observe cependant "une légère diminution des risques psycho-sociaux" entre 2010 et 2017. Moins de salariés déclarent subir des comportements hostiles au travail et un manque de reconnaissance.
Ce qui inquiète la Dares, c’est la forte hausse des tensions. La proportion de salariés affirmant en souffrir a en effet bondi de 27% en 2003 à 32% en 2010. Aujourd’hui, elle se stabilise. "Le plus haut de 2010 est sans doute à mettre en lien avec la crise de 2008 et les changements d'organisation importants dans les entreprises qui ont suivi", explique Sarah Memmi, sociologue à la Dares.
Dépressions et troubles anxieux
Le "job strain" pèse lourdement sur le risque de développer une maladie cardiovasculaire, des troubles musculo-squelettiques et des dépressions, selon la littérature scientifique dédiée.
Les dépressions légères et les troubles anxieux sont statistiquement les troubles psychiques liés au travail les plus souvent rapportés chez les salariés. Si ces souffrances peuvent toucher tous les secteurs d'activité, les catégories sociales les plus élevées, comme les cadres, demeurent les plus exposées. L'âge est également un facteur aggravant : les hommes de 45 à 54 ans ont sept fois plus de chances de souffrir mentalement que ceux de 25 ans, selon Santé publique France.
- A lire aussi : "Souffrance au travail : un numéro pour les soignants"
La Dares évoque trois contraintes de rythme en particulier, fréquemment citées par les employés : la cadence du travail à la chaîne, le contrôle de la hiérarchie et le suivi automatisé. Un tiers disent en souffrir. De plus, 66% ont le sentiment qu'on "leur demande de travailler très vite" et 30% affirment qu'ils "n'ont pas le temps de faire correctement leur travail". "Les médecins du travail font état d'une dégradation du vécu des travailleurs", ajoute Sarah Memmi.
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