Les pharmaciens appellent à la mobilisation à la rentrée, des officines fermées le 18 septembre puis "tous les samedis à compter du 27 septembre"

Ils contestent un arrêté entérinant la baisse des remises commerciales que les laboratoires peuvent accorder aux officines sur les médicaments génériques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une personne porte une blouse avec l'inscription "pharmacien en grève", lors d'une manifestation à Toulouse (Haute-Garonne), le 30 mai 2025. (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS / AFP)
Une personne porte une blouse avec l'inscription "pharmacien en grève", lors d'une manifestation à Toulouse (Haute-Garonne), le 30 mai 2025. (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS / AFP)

Cela fait un peu plus d'un mois qu'ils expriment leur colère. Les pharmaciens ont annoncé, mercredi 6 août, leur intention de renforcer leur mobilisation à la rentrée, après la publication au Journal officiel d'un arrêté entérinant la baisse des remises commerciales que les laboratoires peuvent accorder aux officines sur les médicaments génériques. "La trahison est actée, la colère des pharmaciens n'en est que décuplée", a réagi la Fédération des pharmaciens d'officine (FSPF), syndicat majoritaire, dans un communiqué commun avec d'autres organisations de pharmaciens (Uspo, UNPF, Federgy, UDGPO).

"Les représentants des pharmaciens et des groupements de pharmacie donnent donc rendez-vous, en septembre, devant le Parlement", poursuit le collectif. L'intersyndicale, qui cherche à rallier l'opinion publique à sa cause, prévoit une fermeture des pharmacies le 18 septembre, puis "tous les samedis à compter du 27 septembre".

"Le gouvernement a engagé une lutte à mort"

Aujourd'hui, les remises consenties par les laboratoires aux pharmacies peuvent atteindre jusqu'à 40% du prix fabricant hors taxes des médicaments génériques, pour encourager la distribution de ces produits, moins chers que les médicaments sous brevet. Le nouvel arrêté baisse ce plafond à 30% à partir du 1er septembre, et prévoit de nouvelles baisses successives jusqu'à 20% en 2027.

Le gouvernement a déjà atténué cette mesure par rapport à son projet initial, qui prévoyait de limiter immédiatement les remises à un taux compris entre 20 et 25%, dans le cadre d'un plan d'économies sur les dépenses de santé. "Le gouvernement a engagé une lutte à mort contre les pharmaciens, nous jetterons toutes nos forces dans cette bataille", prévient aujourd'hui l'intersyndicale des pharmaciens.

Dans un communiqué séparé, l'Union de syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo) se montre encore plus combattive, en annonçant préparer "une double procédure juridique contre l'État", à la fois via une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) devant le Conseil constitutionnel et "un recours pour inaction en matière d'accès aux soins" devant le tribunal administratif. Ce syndicat appelle en outre les officines à fermer le 16 août.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.