L’association Agir pour l’environnement demande "une interdiction la plus large possible" du dioxyde de titane
Le dioxyde de titane est présent dans de nombreux produits alimentaires, dont des bonbons, mais aussi dans des dentifrices et des médicaments. Un additif dangereux pour la santé. Agir pour l'environnement demande son interdiction "pas seulement pour les produits alimentaires".
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Le gouvernement va demander la suspension "avant la fin de l'année" de l'utilisation des nanoparticules de dioxyde de titane dans les produits alimentaires, annonce vendredi 18 mai la secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique Brune Poirson. Cet additif controversé est utilisé dans la production de confiseries, de desserts, de gâteaux ou encore dans de nombreux plats préparés. L'association Agir pour l'environnement, qui alerte depuis plusieurs années sur la dangerosité de ces nanoparticules, "salue" l'annonce du gouvernement. Invité de franceinfo vendredi, son délégué général, Stéphen Kerckhove, demande toutefois "une interdiction la plus large possible", pas seulement pour les produits alimentaires, car cet additif est également présent dans les cosmétiques et les médicaments.
franceinfo : Le nom de code de cet additif, c'est E171. Qu'est-ce que c'est exactement et à quoi ça sert ?
Stéphen Kerckhove : L'additif E171 est l'équivalent du dioxyde de titane à l'état nanoparticulaire, soit une taille 10 000 fois plus petite qu'un grain de sable. Et cela sert globalement à améliorer l'esthétique des produits alimentaires ou des médicaments. Cela va par exemple blanchir ou vernir les bonbons qu'on trouve dans les rayons des supermarchés.
Vous évoquez les bonbons, mais on trouve cet additif dans d'autres produits, lesquels ?
On le trouve dans énormément de produits. On a identifié près de 300 produits alimentaires susceptibles de contenir des nanoparticules de titane. Cet additif est également très présent dans les cosmétiques, notamment dans les dentifrices. Et une étude de l'UFC-Que Choisir a montré que 4 000 médicaments étaient aussi concernés. C'est donc une contamination assez massive. C'est la raison pour laquelle on salue cette décision d'interdiction. Mais on espère une interdiction la plus large possible et qu'elle ne couvre pas seulement les produits alimentaires.
Quels sont les risques ?
Un certain nombre d'études montrent des effets sur la santé. Une étude de l'Inra [l'Institut national de la recherche agronomique] a montré que cet additif favorisait la croissance des cellules pré-cancéreuses du côlon. Il faut donc un moratoire, une interdiction rapide. Sous la pression des associations, un certain nombre d'industriels, dont Verquin [qui fabrique notamment les "Têtes brûlées"], Haribo ou encore Malabar, ont décidé de retirer l'additif incriminé. C'est une bonne chose. Mais ce n'est pas satisfaisant, parce que les pouvoirs publics n'ont pas joué leur rôle et ont attendu que les associations alertent pour réagir.
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