L'antidiabétique Ozempic de nouveau disponible après des mois de tensions d'approvisionnement

Le succès d'Ozempic sur les réseaux sociaux, détourné de son usage dans le but de perdre du poids, a conduit à des ruptures de stocks dans certains pays ces derniers mois.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Une boîte d'antidiabétique Ozempic, dans une pharmacie à Briançon (Hautes-Alpes), le 25 octobre 2023. (THIBAUT DURAND / HANS LUCAS / AFP)
Une boîte d'antidiabétique Ozempic, dans une pharmacie à Briançon (Hautes-Alpes), le 25 octobre 2023. (THIBAUT DURAND / HANS LUCAS / AFP)

L'Agence de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé sur son site, vendredi 9 mai, la remise à disposition de l'antidiabétique Ozempic. Fin 2023, le gendarme du médicament avait recommandé de ne plus initier de nouveaux traitements avec des médicaments analogues au GLP-1, dont fait partie Ozempic, pour limiter l'impact des tensions d'approvisionnement de ce traitement du diabète, détourné de son usage dans le but de perdre du poids.

Le succès d'Ozempic sur les réseaux sociaux, vanté par des influenceurs pour sa propriété amaigrissante, a même conduit à des ruptures de stocks dans certains pays. Au printemps 2024, l'ANSM avait décidé de réserver la prescription de ces médicaments qui imitent une hormone digestive naturelle (GLP-1) aux patients diabétiques de type 2 avec un antécédent d'événement vasculaire, ou "une lésion athéromateuse significative".

Des stylos "obtenus en dehors du circuit légal et sécurisé"

En septembre 2024, les initiations de traitement avaient repris progressivement pour Ozempic 0,25 mg et Victoza (liraglutide) 6 mg/ml, deux produits GLP-1 du laboratoire danois Novo Nordisk. Cette famille de traitements mime une hormone secrétée par les intestins, qui agit sur le pancréas pour favoriser la sécrétion d'insuline et envoie au cerveau un signal de satiété après l'ingestion de nourriture. Ozempic est indiqué chez les adultes pour le traitement du diabète de type 2 insuffisamment contrôlé en complément d'un régime alimentaire et d'une activité physique.

L'ANSM a émis l'an dernier des avertissements sur des stylos auto-injecteurs "obtenus en dehors du circuit légal et sécurisé", dans le sillage d'alertes de l'agence européenne du médicament et de l'OMS sur des stylos faussement étiquetés comme de l'Ozempic.

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