Grâce à des ordonnances falsifiées, un business de médicaments se crée

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Article rédigé par France 2 - A. Bouton,C. Krauskopff - Édité par l'agence 6Medias
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L'utilisation d'une fausse ordonnance est passible d'une forte amende. Cela n'empêche pas certaines personnes de récupérer des médicaments pour les revendre ensuite au marché noir.

L'an dernier, un pharmacien de la Creuse a été piégé par l'une de ses patientes. Elle s'est présentée à l'officine avec cette ordonnance. "Son discours à cette dame nous a paru cohérent. Elle nous a dit qu'elle était bouleversée, qu'elle venait d'apprendre qu'elle avait un cancer de la thyroïde", raconte Philippe Barat, le pharmacien trompé.

Le praticien reçoit peu après un appel de la Sécurité sociale. La prescription à plus de 3 700 euros est complètement fausse. L'assurance maladie ne le remboursera pas. Il a porté plainte. Le nombre d'ordonnances falsifiées a explosé : 306 incidents ont été recensés l'année dernière. Xanax, Tramadol, les escrocs revendent les produits en quelques minutes contre de l'argent liquide.

Des pertes conséquences

"Alors, ce ne sont surtout pas les robins des bois de la santé. Il n'y a aucune philanthropie dans leur action. Certes, ça permet à des malades dans d'autres pays d'en bénéficier, mais on s'est aperçu qu'il y avait des manques substantiels en France de certains médicaments et je pense que cela y contribue", estime le Général Ludovic Ehrart, chef de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique. La fraude liée au trafic de médicaments coûte plus de 13 millions d'euros chaque année à la Sécurité sociale.

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