Maltraitance animale : une enquête ouverte après huit plaintes de l'association L214 contre des élevages porcins

Les porcelets ont été mutilés sans anesthésie et les porcs "passent leur vie enfermés dans des bâtiments, sans aucun accès à l'extérieur", dénonce l'organisation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un cochon dans une ferme des Côtes-d'Armor, le 3 février 2025. (EMMANUELLE PAYS / HANS LUCAS / AFP)
Un cochon dans une ferme des Côtes-d'Armor, le 3 février 2025. (EMMANUELLE PAYS / HANS LUCAS / AFP)

Les élevages porcins à nouveau ciblés par l'association L214. Sept plaintes  pour maltraitance animale ont été déposées mercredi 12 mars par l'organisation auprès du parquet de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) et une auprès du parquet de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) contre des propriétaires d'élevages, tous situés dans les Côtes-d'Armor. Une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Malo visant ces lieux de production qui fournissent les supermarchés E.Leclerc, a annoncé le procureur de la ville bretonne.

Dans les huit élevages visés, les porcelets ont été mutilés sans anesthésie et les porcs "passent leur vie enfermés dans des bâtiments, sans aucun accès à l'extérieur", dénonce l'association. Encagées, les truies ne peuvent pas se retourner "pendant la moitié de leur existence".

L'association dénonce "une cruauté institutionnelle"

Filmées en octobre et novembre 2024, les images diffusées jeudi par l'association montrent des cochons vivant sur leur lisier, des truies enfermées dans des cages étroites, et des cadavres de porcelets en état de décomposition avancée, abandonnés au milieu des animaux. "Le fait que ce soit huit élevages distincts montre qu'il ne s'agit pas d'anomalies isolées mais bien d'une cruauté structurelle, institutionnelle, presque cautionnée par Leclerc", dénonce auprès de l'AFP Ambre Bernard, chargée de campagne contre l'élevage intensif pour L214. 

En mars 2024, L214 avait déjà déposé plainte contre un éleveur possédant deux élevages porcins dans le Morbihan fournissant E.Leclerc. "La réponse de Leclerc a été à chaque fois de dire que ce sont des exceptions et 'nous arrêtons de travailler avec ces élevages'", explique-t-elle. "Mais nous ne voulons plus entendre leurs excuses, nous voulons un engagement ferme contre ces pratiques illégales."

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.