Un traitement anti-alcoolisme contre le sida ? Rien de nouveau sous le microscope
Faire sortir le virus de sa cachette pour mieux l'attraper au collet... La presse se fait aujourd’hui l'écho d’une étude australienne montrant la capacité du disulfirame (commercialisé en France sous le nom Esperal® contre la dépendance alcoolique) à réactiver le VIH dans les cellules où il se terre, chez les patients sous traitement antirétroviral. Une donnée déjà connue des chercheurs, qui ne jugent pas le disulfirame comme le meilleur des candidats pour ces stratégies de réactivation.
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En cas d’infection par le VIH, les traitements antirétroviraux (trithérapie) permettent de garder le contrôle du virus. Après plusieurs mois de traitement, la charge virale devient en effet indétectable. Mais le virus n’est pas éliminé de l’organisme, et l’infection reprend en cas d’arrêt de traitement. Le VIH se terre dans des cellules connues sous le nom de TCD4 (en particulier les cellules T folliculaires, ou Tfh).
Depuis le début des années 2010, des chercheurs essaient d’identifier des molécules capables de réveiller le VIH affaibli et tapi dans ces cellules réservoirs. Ces dernières pourraient alors être détectées par le système immunitaire et les molécules de la trithérapie, qui pourraient alors finir le travail…
Dans un article publié début 2015 dans la revue AIDS Research and Human Retroviruses, des chercheurs notaient que "les résultats d'essais cliniques récents indiquent qu’une réactivation [du VIH] avec un agent unique ne [semblait] pas suffisant pour éliminer ces cellules infectées". Selon les données alors disponibles, "une molécule telle que le panobinostat diminue le réservoir viral chez un sous-ensemble de patients", tandis que "l'administration des médicaments de réactivation simples (vorinostat, romidepsine ou le traitement de l’alcoolisme disulfirame) ne diminue pas le réservoir du VIH".
Les auteurs jugeaient toutefois plausible que l’une ou l’autre de ces molécules pourrait, un jour, intégrer un cocktail efficace contre le VIH.
La presse française se fait aujourd’hui l'écho d’une étude australienne, à paraître ce 17 novembre dans la revue en ligne The Lancet HIV, confirmant l’absence de toxicité du disulfirame, et son aptitude à réveiller le virus. En dépit de sa large couverture médiatique, cette publication ne remet pas en question les constats déjà dressés, à savoir que le cocktail disulfirame et trithérapie semble insuffisant pour nettoyer les cellules réservoirs.
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