Qu'est-ce que le baluchonnage, ce dispositif qui offre un peu de répit aux aidants ?
Ce mécanisme, né au Canada, permet la venue d'un professionnel durant quelques jours au domicile et offre ainsi un bol d'air aux aidants, dont c'est la journée nationale lundi.
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"Un break pour éviter le burn-out", c'est l'idée du baluchonnage, concept né au Canada pour offrir un répit aux aidants, celles et ceux qui doivent s'occuper d'une personne dépendante. Dans cette pratique permise par un décret paru en août dernier, un professionnel peut venir s'installer quelques jours à domicile pour vous remplacer.
"On est stressés, il y a plein de choses qui nous tombent dessus et c'est vrai que, surtout les mamans, on s'oublie vraiment très souvent, on fait passer en priorité les aidés", témoigne Sonia. Elle s'occupe jour et nuit de sa fille Chloé, 25 ans, polyhandicapée, qui vit toujours à la maison près de Strasbourg, mais aussi de son père, atteint de la maladie d'Alzheimer. Impossible pour elle de décompresser, de prendre des vacances. La charge mentale était devenue énorme.
Sonia a pu, ces dernières années, bénéficier du baluchonnage. Une professionnelle du handicap est venue la relayer à son domicile. "J'ai commencé par trois jours pour voir comment ça se passait", raconte-t-elle. L'aidante avait quelques appréhensions, "peut-être qu'en rentrant, ma fille va être un peu perturbée", mais l'expérimentation a été concluante.
"Quand on est revenus au bout de trois jours, j'ai vu que ma fille était super souriante, que mon intérieur est encore plus propre qu'avant mon départ."
Soniaà franceinfo
Convaincue, la mère de famille est donc passée à un contrat de six jours. Le problème du baluchonnage, c'est son coût. Le baluchonneur, c'est-à-dire le professionnel remplaçant, considéré juridiquement comme au travail même quand il dort, fait quasiment un mois de travail en une semaine. Ainsi, le baluchonnage ne peut concerner que les aidants qui s'occupent d'handicapés qui ne peuvent pas être accueillis, même temporairement, dans des centres spécialisés.
France Baluchon aimerait leur offrir douze jours de vacances par an. "On se donne une première étape qui est d'atteindre six jours et cinq nuits, si vous comparez aux 25 jours de congés payés des salariés", relate la directrice de l'association, Rachel Petitprez. Elle espère que "d'ici quelques années, on va pouvoir augmenter cette durée parce que deux fois six jours pour un aidant qui se dévoue nuit et jour pour son proche aidé, ce ne serait pas de trop", estime-t-elle.
L'association a réussi à financer jusque-là 600 baluchonnages avec des assurances privées ou encore des fondations. Le reste à charge pour les familles est d'environ une centaine d'euros par jour.
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