Perturbateurs endocriniens : l'UE s’engage à minimiser l'exposition de citoyens
La Commission européenne s'engage à évaluer l’efficacité des législations nationales en matière de protection contre les perturbateurs endocriniens, et à promouvoir la recherche.
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Mercredi 7 novembre, la Commission a adopté un texte "stratégique", qui l’engage à "minimiser notre exposition globale aux perturbateurs endocriniens (voir encadré), en faisant particulièrement attention aux moments importants de la vie, comme la grossesse et la puberté". En pratique, la commission va passer en revue l'ensemble des législations des différents pays membres, applicables aux perturbateurs endocriniens, pour juger de leur efficacité en matière de protection de la santé humaine et de l'environnement.
Parmi les autres engagements phares pris dans cette nouvelle "stratégie", la Commission va promouvoir la recherche dans le domaine des perturbateurs endocriniens, dont les effets restent encore mal connus, et organiser chaque année un forum sur le sujet réunissant experts et parties prenantes.
Elle explique notamment que l'approfondissement des évaluations scientifiques doit permettre de prendre de nouvelles mesures dans d'autres secteurs, comme les cosmétiques ou les contenants alimentaires.
Une annonce encourageante, selon certains parlementaires
Ces engagements "confirment que la Commission prend les perturbateurs endocriniens très au sérieux", assure le commissaire européen à l'Environnement Karmenu Vella, cité dans un communiqué. Son collègue à la Santé et à la Sécurité alimentaire Vytenis Andriukaitis a souligné la "détermination" à travailler sur les perturbateurs endocriniens "dans un éventail plus large de domaines".
Fin 2017, l'UE avait finalement adopté des critères de définition des perturbateurs endocriniens dans les pesticides et les biocides après plusieurs années de tergiversations. Cette première définition des perturbateurs endocriniens, limitée aux produits phytosanitaires, a suscité des "inquiétudes". Les ONG ont estimé que la charge de la preuve était "très élevée" dans les critères pour parvenir à démontrer qu'une substance est un perturbateur endocrinien.
L'absence de mesures spécifiques critiquée
Tout en saluant une étape "attendue depuis longtemps", le groupe EDC-Free Europe, une coalition de plus de 70 organisations de défense de l'environnement, de la santé ou des consommateurs, a regretté "l'absence de mesures spécifiques et de calendrier".
"Après presqu'une décennie d'inaction, la Commission européenne échoue encore à saisir l'opportunité d'améliorer de façon significative les vies de millions de citoyens de l'UE et à s'engager à boucher des failles évidentes dans la réglementation", a déploré Genon Jensen, porte-parole du mouvement.
De son côté, l'eurodéputée du groupe des Verts Michèle Rivasi a estimé que la publication "n'apporte pas de réponses aux dangers sanitaires spécifiques de ces substances qui ne répondent pas au schéma linéaire du dosage valable pour les substances toxiques classiques".
"Cette feuille de route est loin des engagements pris par la Commission. Une fois de plus, l'exécutif nous propose des mécanismes d'évaluation là où on était en droit d'attendre des mesures d'urgence', a réagi son collègue socialiste Eric Andrieu, président de la commission d'enquête parlementaire sur les procédures d'homologation des pesticides.
La précédente stratégie européenne sur les perturbateurs endocriniens datait de la fin des années 1990.
La réglementation européenne actuelle contient des provisions sur ces substances dans le domaine des pesticides et biocides, des produits chimiques en général, des équipements médicaux et de l'eau. Dans le domaine des contenants alimentaires, des cosmétiques, des jouets et de la protection des travailleurs sur leur lieu de travail, des substances ont été réglementées au cas par cas, comme le bisphénol A par exemple.
avec AFP
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