Méningite à méningocoques à Rennes : les souches d'avril sont différentes de celles observées en début d'année, une nouvelle rassurante pour le milieu médical

Deux jeunes de 16 et 19 ans sont sortis du CHU de Rennes après avoir été hospitalisés pour une méningite. Les souches qu'ils présentaient étaient différentes de celles relevées l'hiver dernier.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Armorique
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Campagne de vaccination contre la méningite sur le campus de la Rennes School of Business, le 3 mars 2025. (DAMIEN MEYER / AFP)
Campagne de vaccination contre la méningite sur le campus de la Rennes School of Business, le 3 mars 2025. (DAMIEN MEYER / AFP)

Les deux jeunes de 16 et 19 ans hospitalisés fin avril pour une méningite au CHU de Rennes "ont pu regagner leur domicile", rapporte mardi 13 mai "ici Armorique" (ex-France Bleu) via l'Agence régionale de santé de Bretagne. Quelques jours après le premier patient, le second était aussi sorti de réanimation. Autre information, le fait que les souches d'avril soient également différentes de celles qui ont touché la métropole de Rennes en début d'année.

Le séquençage des souches des deux cas de méningite du mois d'avril dernier en Ille-et-Vilaine – réalisé par le centre national de référence de l'institut Pasteur – indique en effet qu'il s'agit de la même souche mais que celle-ci diffère des cas survenus en début d'année. Deux clusters avaient alors émergé à la Rennes School of Business et au sein d'une famille où une jeune femme de 18 ans était morte. Ces cas avaient entraîné une campagne de vaccination dans la métropole de Rennes.

Une souche plus classique en avril

Pour le professeur Pierre Tattevin, infectiologue au CHU de Rennes, c'est une bonne nouvelle, car "si on avait eu toujours la même souche, cela aurait laissé penser que la grande campagne vaccinale [lancée en mars] n'avait pas permis de contrôler la diffusion de la souche et à l'époque, le Centre national de référence nous avait dit que la souche de cet hiver était particulièrement atypique" et risquait de ne pas être couverte par le vaccin. La souche de cet hiver n'a finalement pas été retrouvée. La souche d'avril est, elle, plus classique pour une infection à méningocoque de type B. Le foyer de contamination du mois d'avril est donc bien circonscrit.

Le professeur Pierre Tattevin explique qu'on peut "toujours utiliser le vaccin pour se protéger soi et son entourage", car il s'agit bien d'une protection contre le méningocoque de type B, quelle que soit la souche. La campagne de vaccination,remboursée à 100%, est donc toujours effective dans la métropole de Rennes. Elle avait permis fin avril à 64 000 jeunes de 15 à 24 ans de recevoir au moins une dose, sur les 100 000 visés. Deux doses sont nécessaires pour être totalement protégé.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.