La vaccination contre la méningite va être encore élargie pour les enfants et adolescents, face à la flambée des cas

Selon les derniers chiffres communiqués jeudi par Santé publique France, plus de 600 cas d'infections à méningocoques ont déjà été recensés depuis le début de l'année, un niveau sans précédent depuis 2010.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une campagne massive de vaccination contre la méningite a été lancée en urgence à Rennes (Ille-et-Vilaine), le 3 mars 2025. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)
Une campagne massive de vaccination contre la méningite a été lancée en urgence à Rennes (Ille-et-Vilaine), le 3 mars 2025. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)

La vaccination contre les méningocoques, déjà élargie depuis janvier, va être à nouveau renforcée face à la flambée des cas de méningites et d'autres infections à ces bactéries, a annoncé le ministère de la Santé jeudi 24 avril. Yannick Neuder, le ministre de la Santé, a décidé d'une "intensification de la stratégie vaccinale pour mieux protéger les populations les plus exposées aux méningites", résume le ministère dans un communiqué

Ces mesures sont prises alors que les infections à méningocoques sont particulièrement nombreuses et que les méningites les plus graves, même soignées, entraînent une mortalité élevée et un gros risques de séquelles. Selon les derniers chiffres communiqués jeudi par Santé publique France, plus de 600 cas d'infections à méningocoques ont déjà été recensés depuis le début de l'année, un niveau sans précédent depuis 2010.

La hausse était déjà sensible depuis plusieurs années, ce qui avait conduit les autorités sanitaires à déjà élargir la vaccination pour répondre à la montée en puissance de nouvelles souches, A, Y et W, cette dernière étant particulièrement meurtrière. Elles ont quasiment supplanté le méningocoque C, qui était ciblé de manière unique par un vaccin. Toutefois, la souche B, cible d'un autre vaccin, reste la plus répandue.

Dans la lignée des recommandations de la HAS

Depuis janvier, les bébés de moins d'un an devaient recevoir un vaccin ciblant les souches A, C, W et Y, et non plus seulement C. Ce sera désormais obligatoires pour tous les moins de deux ans, comme c'est déjà le cas pour le vaccin B.

Le ministère instaure aussi un rattrapage pour les bébés n'ayant pas été vaccinés en temps voulu. Tous les moins de cinq ans concernés devront recevoir les vaccins ACWY et B. Déjà recommandé chez tous les 11-14 ans, un rappel de ACWY donnera lieu à une campagne dans les collèges, couplée à celle en vigueur contre le papillomavirus (HPV).

Enfin, une campagne de rattrapage concernant les vaccins contre les souches B et ACWY va viser les 15-24 ans n'étant pas à jour de leurs vaccins, sur le modèle de celle organisée à Rennes après la mort d'une jeune patiente. Ces mesures s'inscrivent largement dans la lignée de recommandations récentes de la Haute autorité de Santé (HAS), mais vont un peu plus loin.

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