Les lingettes contenant du phénoxyéthanol ne doivent pas être utilisées pour les bébés
L'Agence du médicament demande aux fabricants de lingettes contenant du phénoxyéthanol d'indiquer l'interdiction de leur usage pour nettoyer les fesses des enfants de moins de 3 ans.
L'étiquetage des lingettes contenant un conservateur, le phénoxyéthanol, soupçonné d'effets toxiques pour la reproduction, devra indiquer à partir du 20 décembre qu'elles ne doivent pas être utilisées sur les fesses des enfants de 3 ans ou moins.
"C'est une mesure de précaution qui a été prise pour protéger les bébés", selon Dominique Martin, directeur général de l'Agence du médicament et des produits de santé (ANSM).
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Une décision de police sanitaire du 13 mars 2019
Selon cette mesure, les fabricants doivent, au plus tard au 20 décembre, préciser sur l’étiquetage des produits cosmétiques "non rincés" contenant cet agent conservateur, que ces produits ne doivent pas être utilisés sur les fesses des enfants de 3 ans ou moins. Cet étiquetage concerne toutes les lingettes, y compris celles vendues pour adultes.
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Quels risques ?
La recommandation et l'étiquetage visent à éviter la trop fréquente utilisation de toutes sortes de lingettes, destinées ou non aux enfants, pour nettoyer les fesses des tout-petits - ce que 64% des utilisateurs reconnaissent faire.
Or, selon l'agence sanitaire, leur siège est "particulièrement sensible" avec un risque plus fréquent de peau lésée (érythème fessier) favorisant le passage du conservateur phénoxyéthanol dans le corps.
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Les produits concernés
Les déodorants, ainsi que des produits de coiffage et de maquillage qui contiennent ce conservateur, ne sont pas concernés par cette décision d’étiquetage.
En revanche, les crèmes, laits et lotions "non rincés", c'est-à-dire qu'on applique sans les enlever ou les rincer à l'eau, devront porter cet étiquetage d’avertissement.
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Un principe de précaution contesté
Cette décision a été prise en application du principe de précaution, dans l'attente d’une décision de la Commission européenne. Elle est contestée par la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) qui réclame son annulation devant le Conseil d'Etat. Cette requête est actuellement en cours d’instruction, indique jeudi l’ANSM.
Une précédente requête en référé de la FEBEA tendant à sa suspension, a été rejetée par le Conseil d’Etat le 21 mai, ajoute-t-elle.
« Une mesure de bon sens »
"On ne doit pas prendre de risque avec les fesses des bébés", estime le patron de l'ANSM qui juge avoir pris "une mesure proportionnée, une mesure de bon sens". Ce n'est pas excessif, car il ne s'agit pas d'une interdiction générale, relève-t-il.
Des études toxicologiques suggèrent une toxicité du phénoxyéthanol pour la reproduction et le développement à fortes doses chez l’animal, sans que de tels effets aient été rapportés chez l’homme, selon l'ANSM.
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