Les antirétroviraux bloquent la transmission du VIH dans les couples d'hommes
Des chercheurs ont étudié des couples dont un membre était séropositif. Malgré l’absence de port du préservatif, aucun cas de transmission du virus du sida n'a été observé.
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1.000 couples d’hommes, 14 pays européens, près de huit ans de recherche. De nouveaux résultats, publiés dans la revue The Lancet le 3 mai, montrent qu’un traitement par antirétroviraux suffisamment efficace empêche le virus du sida de se propager quand l’un des partenaires est séropositif avec une charge virale indétectable et qu’aucun des partenaires ne porte de préservatif. Cette étude confirme les conclusions auxquelles étaient déjà parvenus les chercheurs en 2016, lors de la première phase de leurs recherches.
En effet, pendant les huit ans de suivi, aucun cas de transmission du VIH n'a été observé. S’ils précisent que quinze participants ont bien contracté le virus du sida, il ne s'agissait pas du même type que celui de leur partenaire.
"Une preuve concluante"
Jusqu’ici, les chercheurs restaient prudents, le risque de transmission en cas de rapports anaux sur une période longue étant élevés. Mais cette fois-ci, leurs résultats "apportent une preuve concluante pour les hommes gays que le risque de transmission du VIH avec une thérapie antirétrovirale qui supprime la charge virale est de zéro", estime la Pre Alison Rodger, qui a codirigé l'étude.
Les auteurs indiquent néanmoins que la plupart des participants séropositifs prenaient des antirétroviraux depuis plusieurs années avant le début de l’étude. Ils disposaient donc de "données limitées sur le risque de transmission au cours des premiers mois de thérapie antirétrovirale".
- A lire aussi : "La lutte contre le SIDA passe par le dépistage"
Pour lutter contre le VIH, on associe plusieurs médicaments dits antirétroviraux. Un premier type de médicament empêche le virus d'entrer dans la cellule en bloquant le récepteur du lymphocyte. Un deuxième empêche que le matériel génétique du virus puisse s'intégrer à celui de la cellule. Un troisième agit sur l'étape d'assemblage des nouveaux virus pour les empêcher d'infecter d'autres cellules. Ces trithérapies permettent donc d'attaquer le virus sur plusieurs fronts en même temps, et sa progression dans l'organisme est bloquée. Mais le virus n'est pas éradiqué pour autant : le patient reste séropositif, mais ne développe pas le sida.
Pour l’année 2016 en France, le nombre de découvertes de séropositivité a été estimé à environ 6.000.
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