: Info franceinfo La DGCCRF alerte sur les coupes menstruelles, très dangereuses en cas de mauvaise utilisation
Cette alternative moins chère et plus écologique est de plus en plus prisée par les femmes. Elle peut cependant se révéler très dangereuse en cas de mauvaise utilisation.
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La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) alerte sur les coupes menstruelles qui, comme les tampons, peuvent se révéler très dangereuses en cas de mauvaise utilisation, allant jusqu’à des amputations et même des décès en cas du syndrome du choc toxique (SCT). Sauf que ces informations ne figurent pas toujours sur les notices d’utilisation, selon une étude dévoilée par franceinfo jeudi 28 mai.
Souvent utilisées comme alternative aux tampons, car elles sont moins chères et plus écologiques, les coupes menstruelles peuvent provoquer, chez les femmes porteuses d'une souche particulière de staphylocoque, la création de bactéries, puis de toxines qui peuvent empoisonner tout le corps, à cause du sang bloqué au niveau du vagin. C’est ce qu’on appelle le syndrome du choc toxique, qui peut être mortel.
"J'ai réussi à m'en sortir assez miraculeusement"
C'est ce qui est arrivé en avril 2019 à Sandrine Graneau, 37 ans et infirmière en Loire-Atlantique. "L'infection a été suffisamment conséquente puisqu'elle m'a value trois semaines de séjour en réanimation, avec une chance de survie qui était quand même assez mince, raconte Sandrine. J'ai réussi à m'en sortir assez miraculeusement mais on a dû m'amputer des deux jambes et de mes dix doigts." Ce risque n’est pourtant pas toujours mentionné dans les notices. Sur les 19 modèles contrôlés, cinq fabricants ont reçu un avertissement par la DGCCRF.
Heureusement, les cas comme celui de Sandrine Graneau sont rares, mais ils pourraient être évités en suivant les bonnes recommandations. Celles-ci ne sont pas toujours inscrites sur les notices d’utilisation, en l’absence de réglementation.
À l'époque où j'ai commencé à en porter, la recommandation était qu'on pouvait les porter jusqu'à 12h, qu'on pouvait bien les garder la nuit.
Sandrine Graneauà franceinfo
On peut donc trouver différentes durées d’utilisation, de 4 à 12 heures ou encore des consignes pour la garder la nuit. Or, les autorités sanitaires recommandent, elles, de porter la coupe menstruelle 8 heures maximum et de ne pas dormir avec. Sur le plan bactériologique, elle présente donc autant de risques que les tampons.
En décembre 2019, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentaire, environnement et travail) avait déjà rendu un rapport sur le sujet. Des traces de substances chimiques avaient été retrouvées dans des coupes menstruelles, mais dans des quantités moindres que dans les tampons. La question du syndrome du choc toxique avait également été abordée.
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