Le risque de grippe aviaire sera relevé de "modéré" à "élevé" à partir de mercredi
La décision a été prise par arrêté, en raison de "la dynamique de l'infection par l'influenza aviaire hautement pathogène dans les couloirs de migration traversant la France". Par conséquent, les volailles doivent être confinées.
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L'élevage de volaille en alerte. Le niveau de risque lié à la grippe aviaire dans l'Hexagone sera relevé, mercredi 22 octobre, de "modéré" à "élevé", le plus haut échelon qui entraîne notamment le confinement d'animaux, selon un arrêté paru mardi au Journal officiel. La décision a été prise en "considérant la dynamique de l'infection par l'influenza aviaire hautement pathogène dans les couloirs de migration traversant la France, avec la confirmation de cas sur la faune sauvage migratrice sur le territoire national, et la possibilité de diffusion du virus par ces oiseaux migrateurs aux oiseaux détenus", précise l'arrêté.
En dix jours, cinq foyers de grippe aviaire hautement pathogène – deux en élevages de volailles, trois en basses-cours – ont été confirmés, selon l'arrêté, qui vise "à renforcer les mesures de surveillance et de prévention". Cette année, le déclenchement du niveau élevé intervient plus tôt que les années précédentes, où il n'était généralement activé qu'en novembre, voire en décembre.
Vaccination obligatoire
En cas de risque "élevé", les volailles sont notamment "mises à l'abri et leur alimentation et leur abreuvement sont protégés" dans les élevages de plus de 50 oiseaux. Les volailles et oiseaux sont "claustrés ou protégés par des filets" dans les plus petits. Depuis octobre 2023, ces conditions ont été assouplies dans certains cas. Ainsi, les éleveurs en plein air de poulets et pintades, dès la 8e semaine d'âge, et de dindes, dès la 10e semaine, pourront laisser sortir leurs animaux "sur un parcours réduit sans autorisation préalable du préfet".
Les périodes de migration descendantes d'oiseaux sauvages, qui commencent fin août et s'amplifient jusqu'à mi-novembre, sont propices à une large diffusion à travers l'Europe. La vaccination des canards, amplificateurs du virus pour les volailles, est obligatoire depuis l'automne 2023. La France est ainsi passée de 1 800 foyers d'influenza aviaire hautement pathogène entre 2021 et 2023, avec 32 millions de volailles abattues et des milliards d'euros de pertes, à quelques dizaines de foyers ces deux dernières années.
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