Grippe aviaire : production en baisse et prix en hausse, les producteurs de foie gras sont inquiets à l'approche des fêtes
Il y aura moins de foie gras que d'habitude à Noël. Cela ne fait aucun doute pour les professionnels : la production a chuté d'un tiers à cause de la grippe aviaire. Et cela fait aussi grimper les prix.
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Depuis sept ans, les producteurs de foie gras en ont vu des crises, dont notamment quatre épisodes de grippe aviaire, mais cette fois, c'est pire. 17 millions de volailles ont été abattues depuis un an. La production s'est effondrée : - 30 à 35 % en moyenne en France.
Mais cette moyenne cache forcément des situations plus difficiles que d'autres. "Pour nous, c'est une année catastrophique", confie Patrice Marcelli, président de l'association Foie gras du Périgord. La Dordogne est en effet particulièrement touchée. "On se retrouve avec une production à moins de 60 % pour la fin de l'année. C'est vraiment le scénario assez noir."
"Le risque, c'est de ne pas servir tous nos clients comme on le voudrait, détaille-t-il. Les distributeurs sur du frais, ça va être un peu compliqué sur la fin de l'année. Les restaurateurs, pour mettre un produit à leur carte, c'est de plus en plus cher. Bien sûr, on vit sur un peu de stock en conserve, mais ça ne suffira pas pour satisfaire la demande telle qu'on l'avait dans les années passées." D'ordinaire, la France produit 16 000 tonnes de foie gras. Ce sera probablement à peine 11 000 cette année.
Une facture plus élevée pour les consommateurs
D'autant que les coûts de production s'envolent de 20 à 30 %. Céréales, gaz, électricité... Même les bocaux et les boîtes de conserves coûtent plus cher ! Alors, pour les consommateurs aussi, la facture sera plus élevée, selon Sophie Huppert, ingénieur pour le Cifog, l'interprofession du foie gras : "Dans les calculs qu'on a fait avec les marques, on est à environ entre 0,50€ et 0,80€ d'augmentation au niveau de la tranche. Et une tranche, c'est 40 grammes." Les grandes marques vont donc ruser pour rester présentes dans les rayons, en utilisant notamment des contenants plus petits.
La production n'est pas censée revenir à la normale avant un an au moins. Et de toute façon, le nombre d'animaux va progressivement baisser de 20 % pour réduire les contaminations. "Face à cette épidémie, nous expérimentons un vaccin. C'est une lueur d'espoir pour l'année prochaine", dit Marie-Pierre Pé, directrice de l'interprofession. "La réglementation doit évoluer au niveau européen. Mais nous avons bon espoir sur le sujet."
Pour lutter contre cette hausse des prix et assurer les approvisionnements, certains pensaient bien pouvoir importer du foie gras des concurrents hongrois et bulgares. Mais eux aussi sont touchés par cet épisode de grippe aviaire.
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