Fermeture de l'usine polluante de Sanofi jusqu'à mise en conformité
Au coeur d'une polémique environnementale, le site polluant de Mourenx de Sanofi a annoncé l'arrêt immédiat de sa production. Le gouvernement n'autorisera pas sa reprise d'activité avant que la situation ne soit jugée sans risque pour la santé.
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Le groupe pharmaceutique Sanofi ne pourra pas rouvrir son usine chimique de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques), dont la production a été suspendue lundi, tant qu'il ne sera pas en conformité en matière de rejets toxiques, a annoncé mardi le gouvernement. Il a été révelé que cette usine rejettait des quantités de polluants dans l'environnement bien au-delà des normes autorisées.
Le site fabrique l'antiépileptique Dépakine, déjà lui-même impliqué dans un énorme scandale sanitaire.
"Toutes les conditions en matière d'émissions et d'absence de risques pour les salariés et les riverains devront être réunies pour que l'État puisse autoriser une reprise de l'activité du site", indique un communiqué du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot et de la ministre de la Santé Agnès Buzyn. "Des prélèvements et analyses seront effectués par des laboratoires indépendants sur le site et dans son voisinage pour s’en assurer", poursuit le texte.
Au pied du mur, le groupe Sanofi suspend lui-même l'activité du site
Face au début de scandale, Sanofi avait d'abord réagi lundi 9 juillet en reconnaissant "un problème de dépassement localisé des seuils de rejet de vapeur de solvants", mais avait assuré que les populations n'étaient "pas exposées à des niveaux supérieurs aux seuils fixés par la réglementation". Il a finalement annoncé le même jour l'arrêt immédiat de la production de son usine chimique, devant le tollé suscité par des informations de presse sur ses émissions hors norme de rejets toxiques.
"Sanofi Chimie décide d'engager dès aujourd'hui l'arrêt de la production de son site de Mourenx, et d'opérer les améliorations techniques annoncées et indispensables à un retour à la normale", a déclaré le groupe dans un bref communiqué, précisant avoir diligenté une enquête interne "pour mieux comprendre les causes et l'historique de la situation".
Des taux de polluants jusqu'à 19.000 fois trop élevés
En avril 2018, après un contrôle de l'inspection des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), le gouvernement avait donné trois mois à Sanofi pour se conformer à la réglementation, sous peine de fermeture administrative.
Selon l'association France Nature Environnement (FNE), qui compte prochainement déposer plainte, le site rejette des "matières dangereuses à des taux astronomiques". Pour la FNE, l'usine émet cinq composés organiques volatils (bromopropane, toluène, isopropanol, valéonitrile et propène) dans l'air, à des taux 7.000 fois supérieurs à la norme autorisée. Les rejets de bromopropane, qui entre dans la composition du valproate de sodium (Dépakine) ont été relevés à des dépassements "de 90.000 fois et 190.000 fois la norme", selon FNE.
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