: Vidéo "Pour nous, c'est comme se couper une jambe que se retrouver divisés" : un village franco-suisse essaye de rester uni malgré la fermeture des frontières
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Saint-Gingolph, commune à cheval entre la Suisse et la France, aurait dû être scindée par la fermeture des frontières mise en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Mais dans le village, les habitants restent unis.
A Saint-Gingolph, la frontière entre la Suisse et la France est matérialisée au sol par une ligne blanche. Mais elle n’existe pas dans l’esprit des habitants, explique avec fierté Géraldine Pflieger, maire du côté français de la commune d'un peu plus de 800 habitants. "On n'a jamais été divisés. Même pendant la Seconde Guerre mondiale, il y avait des échanges. Pour nous, c'est comme se couper une jambe que se retrouver divisés", explique l'élue.
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Sauf que la fermeture de la frontière, décidée le 16 mars pour lutter contre la pandémie de Covid-19, est venue menacer l’équilibre du village. Saint-Gingolph allait être coupé en deux et les habitants d’une même commune allaient être isolés de part et d’autre, inconcevable pour la municipalité. "On s'est battus pour obtenir un petit système de dérogation. Notamment pour que les habitants suisses de Saint-Gingolph puissent continuer à venir faire leurs courses, leurs achats de première nécessité côté France, à la pharmacie, à la supérette, à la boulangerie", résume Géraldine Pflieger.
Des échanges réduits
En effet, ces commerces n’existent pas du côté suisse du village. Grâce à cette dérogation, Feto peut donc garder ses petites habitudes : "Là, je vais passer au bureau de tabac français pour faire un Loto", explique ce Gingolais. Il repartira ensuite rapidement à pied chez lui, côté suisse, où le confinement est moins rigide. "On sort où on veut, en vélo, n'importe, on est un peu plus libres, on n'est pas en confinement", explique Feto.
Les travailleurs frontaliers ont, eux aussi, l’autorisation de passer la frontière mais sinon elle reste fermée. Et c’est une situation qui devient compliquée pour les commerçants du village. La boulangère, Vanessa Rezet, a perdu une grosse partie de sa clientèle qui vient, d'ordinaire, des communes proches du village côté helvétique. "On a une forte clientèle suisse qui ne vient plus, c'est compliqué au niveau commercial. On a perdu à peu près 60 % de notre chiffre d'affaires", évalue la boulangère.
Réouverture incertaine
Pour le reste, comme partout, le quotidien des habitants est chamboulé par le confinement et le temps s’écoule lentement. "J'en ai ras le bol ! Honnêtement, rester à la maison ce n'est pas pour moi, déclare Annick, une habitante. Faire des mots cachés, des mots croisés, ça va un moment !"
"Bien sûr que la vie du village est chamboulée. Je ne peux pas prendre mon apéro le midi. Un d'un côté, un de l'autre, toujours", répond en riant un autre Gingolais.
Seul horizon pour le déconfinement : le 11 mai. Mais la réouverture de la frontière reste, elle, encore incertaine.
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