Un mois après avoir contracté le Covid-19, des malades toujours bien immunisés, selon une étude de l'Institut Pasteur et du CHU de Strasbourg
L'étude menée par l'Institut Pasteur sur des soignants de deux hôpitaux strasbourgeois qui ont eu le coronavirus montre qu'ils présentent des anticorps qui préviennent d'une réinfection.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2020/05/26/phplwPEr0.jpg)
Un mois après avoir contracté une forme légère du Covid-19, les malades sont toujours bien immunisés contre une nouvelle infection, selon une étude menée par l'Institut Pasteur en partenariat avec le CHU de Strasbourg, dont France Inter révèle les résultats, ce mardi 26 mai. Les tests ont été pratiqués sur 160 soignants de deux hôpitaux de Strasbourg (Bas-Rhin) atteints par le coronavirus. lls avaient développé des formes légères, sans aucune hospitalisation.
>> Coronavirus : suivez les dernières informations dans notre direct
Et un mois après la maladie, la présence des anticorps dans leur organisme est incontestable. "On a retrouvé des anticorps chez la quasi totalité d'entre eux : 159, sur 160", explique à France Inter le professeur Arnaud Fontanet de l'Institut Pasteur qui a conduit cette étude.
"Et, plus intéressant, on recherchait les anticorps neutralisants dont on sait qu'ils sont protecteurs contre, par exemple, une réinfection. Et là, à partir d'un mois, on en trouve chez 98% des personnes qui avaient été infectées par le SARS-CoV-2", indique le chercheur. On ne savait pas, jusqu'ici, quelle était la proportion d'individus qui développent des anticorps et si ces anticorps étaient protecteurs.
Une observation confirmée par le professeur Olivier Schwartz, directeur de l'unité virus et immunité de l’Institut Pasteur, invité de franceinfo, mardi 26 mai. "D'une part, le taux d'anticorps augmente au cours du temps et ces anticorps ont également une activité dite neutralisante dans des tests de culture cellulaire. Cela veut dire que ces anticorps sont capables d'inhiber, de bloquer la multiplication du virus. Là encore, on a observé une tendance à l'augmentation au cours du temps de cette activité neutralisante."
Une immunité de "de quelques semaines à quelques mois"
"Le fait d'avoir des anticorps protecteurs un mois après le début des signes, laisse entendre que, très vraisemblablement, ils sont protégés contre une réinfection s'ils étaient à nouveau exposés au coronavirus", précise le professeur Arnaud Fontanet.
Il n'y a aucun doute sur la capacité de protection de ces anticorps, qui a été testée en laboratoire. Mais combien de temps va durer cette protection pour les personnes qui ont développé une forme légère ? "De quelques semaines à quelques mois", estiment les chercheurs. "On sait déjà par exemple qu'avec l'infection de l'autre Sars Coronavirus, qui avait été isolé en Asie et qui avait fait une petite épidémie en 2003, à Hong Kong en particulier, les anticorps peuvent persister jusqu'à 2 ans", rappelle le professeur Olivier Schwartz.
C'est une bonne nouvelle même si elle ne s'applique qu'à peu de personnes en France, puisqu'on estime à 10% le taux de contamination dans les zones rouges les plus touchées (Grand Est et Île-de-France) et seulement 2% dans l'Ouest.
Des résultats différents pour les personnes fortement touchées ?
Les soignants strasbourgeois observés lors de cette étude n'ont souffert que de légers symptômes du Covid-19. Les résultats auraient-ils été les mêmes pour des malades restés plusieurs semaines en réanimation ? "Les personnes qui développent des infections plus graves et qui sont hospitalisées font l'objet d'une autre étude que nous avons réalisée. Mais de nombreuses autres études dans la littérature montrent que chez ces personnes, il y a plus d'anticorps qui apparaissent et de façon plus précoce", note le professeur Olivier Schwartz.
"Pour ceux qui ont développé des formes asymptomatiques, on est dans un cas de figure différent. On estime qu'il y a entre 20 et 40% des individus qui ont rencontré le virus, qui ne vont même pas s'apercevoir qu'ils ont été infectés et donc c'est très important maintenant de caractériser chez ces personnes dites asymptomatiques la quantité d'anticorps, et s'ils ont leur fonction neutralisante", conclut le chercheur.
À regarder
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter