"Sans cela nous n'aurions pas eu de travailleurs" : en Allemagne, un pont aérien spécial a été mis en place pour que des saisonniers roumains récoltent les asperges
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
Lorsque la pandémie de coronavirus a entraîné la fermeture des frontières européennes, les producteurs allemands d'asperges ont cru leur année perdue. Le gouvernement allemand a cependant autorisé l'organisation d'un pont aérien spécial pour que des travailleurs saisonniers roumains viennent récolter le légume.
"Die spargelzeit" : c'est la saison sacrée des asperges en Allemagne. Elle ne dure que trois mois, d'avril à juin, et existe notamment grâce aux travailleurs saisonniers roumains qui viennent chaque année récolter des milliers de tonnes de pointes blanches.
>> Coronavirus : suivez en direct les dernières informations sur le déconfinement
"Normalement, ils viennent en bus ou en voiture", explique Jakob Jürgen, un des dix plus gros producteurs d'Allemagne, installé dans le Brandebourg à Beelitz, à une cinquantaine de kilomètres de Berlin. Mais cette année, pas de bus, ni de voiture, la saison des asperges commençait au moment où l'Europe fermait ses frontières face à la pandémie de coronavirus.
Des travailleurs arrivés par charters
Il a donc fallu innover. Les producteurs allemands ont obtenu de leur gouvernement l'autorisation d'organiser un pont aérien spécial. "C'était vraiment très cher, déplore Jakob Jürgen, 50 000 euros par vol, mais sans cela nous n'aurions pas eu de travailleurs ici". Les saisonniers roumains et polonais sont donc finalement bien arrivés, applaudis même par l'extrême-droite allemande. Dès 6 heures du matin, leurs silhouettes courbées se distinguent à travers les 250 hectares de champ de Jakob Jürgen. Ils creusent, cueillent, puis recouvrent vite la terre d'une bâche sous un vent glacial.
Une réorganisation totale face au virus
Cette année, il a fallu louer davantage d'appartements pour respecter les règles sanitaires. Pas plus de trois travailleurs par logement, quand ils pouvaient vivre à six dans un 45m² l'année dernière. Il a également fallu multiplier les rotations des bus, qui ne peuvent plus emmener que 15 ouvriers à chaque fois contre 50 auparavant. Une année compliquée donc, mais c'est le prix pour que Jakob Jürgen sauve son exploitation et pour que les Allemands puissent célébrer la fête de l'asperge.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter