Reprise de l'école au moment du déconfinement : "Il y a des peurs, des craintes, et parfois de la colère" chez les enseignants, selon l'UNSA
"On ne va pas demander aux professeurs de faire cours toute la journée et le soir de devoir à nouveau faire classe pour les élèves qui n'étaient pas présents", prévient le syndicat.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2020/04/24/phpXG9QmU.jpg)
Le retour à l'école le 11 mai au moment du déconfinement se fera sur la base du volontariat, a indiqué Emmanuel Macron. Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi, 64% des personnes interrogées n'enverront pas au moins un de leurs enfants à l'école et 48% n'enverront aucun de leurs enfants en cours. Faute d'informations claires, les enseignants ne sont pas rassurés. "Il y a des peurs, des craintes, et parfois de la colère de ne pas savoir" comment les choses vont se passer, a expliqué vendredi 24 avril sur franceinfo Frédéric Marchand, secrétaire général de l'UNSA Education. Pour lui, "on ne peut pas imaginer que tout le monde puisse reprendre d'ici les vacances d'été".
>> Coronavirus : les dernières informations sur la pandémie dans notre direct.
franceinfo : Que pensent les enseignants de la reprise le 11 mai ?
Frédéric Marchand : Il y une grande inquiétude et beaucoup d'incertitudes sur ce qui peut se passer. Ily a des peurs, des craintes, et parfois de la colère de ne pas savoir. On va retourner à l'école le 11 mai, mais il n'y a pas de protocole pour la réouverture et on ne connaît pas la doctrine sanitaire qui permettra cette reprise. La priorité c'est de commencer par définir les conditions sanitaires de sécurité pour tout le monde et qui permettront une reprise qui ne pourra être que progressive et sans doute que partielle. On ne peut pas imaginer que tout le monde puisse reprendre d'ici les vacances d'été.
Vous n'avez toujours pas eu d'informations ?
On n'a pas d'informations supplémentaires, ça reste dans le flou. Un des gros soucis que nous avons, c'est que nous avons des communications peu claires qui arrivent à un moment de Matignon, du ministère de l'Éducation, de l'Élysée. Je vois bien qu'il y a des choses en discussion. Il faut répondre à beaucoup de questions autour du transport, de la restauration, de l'accueil dans l'établissement, savoir s'il faudra porter des masques. Nous n'avons pas les réponses et pour nous la priorité, c'est de définir les conditions sanitaires avant le reste.
Qu'en est-il de l'organisation des cours ?
Jean-Michel Blanquer a présenté des pistes, à l'Assemblée nationale, qui ont surpris tout le monde parce qu'on n'avait pas discuté de ce scénario-là. Le volontariat je l'entends, on voit bien qu'il y a tellement d'inquiétude qu'on ne pouvait pas imposer aux familles, mais derrière, cela posera des questions pour savoir qui vient ou pas. Il ne faudra pas que ce soit désorganisé.
Que se passera-t-il pour les enfants qui ne reviendront pas ?
On ne va pas demander aux professeurs de faire cours toute la journée et le soir de devoir à nouveau faire classe pour les élèves qui n'étaient pas présents. Ce n'est pas envisageable. Les enseignants ne vont pas avoir une double charge. Il n'y a pas urgence à reprendre le 11 mai, cela peut être plus tard, si on n'est pas capables d'avoir une organisation.
À regarder
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
-
Menace des drones : la France déploie ses armes
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
-
Ces méthodes spectaculaires contre les courses-poursuites
-
Opération anti-drogue : 400 policiers mobilisés à Grenoble
-
En Turquie, une femme sauvée in extremis devant un tramway
-
14 milliards d'impôts en plus, qui va payer ?
-
Gaza : comment désarmer le Hamas ?
-
Menace sur les réseaux : 100 000 euros pour t*er un juge
-
Cédric Jubillar : 30 ans requis contre l'accusé
-
Impôts, retraites, que prévoit le budget 2026 ?
-
Rihanna, reine des streams sans rien faire
-
Que changera la suspension de la réforme des retraites si elle est votée ?
-
Salaire : êtes-vous prêts à jouer la transparence ?
-
Ici, des collégiens dorment à la rue
-
Nouvelle éruption d'un volcan dans l'est de l'Indonésie
-
Cœur artificiel : l'angoisse des greffés Carmat
-
Pourquoi le vote du budget peut te concerner
-
Le nouveau ministre du Travail rouvre les débats sur les retraites
-
Laurent Nuñez, nouveau ministère de l'Intérieur, se confie sur les attentats de 2015
-
Adèle Exarchopoulos : "Quand le monde se résigne à banaliser la violence... Ce qui reste, c'est le collectif"
-
Un mois après sa mort, le message de Charlie Kirk résonne encore
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter