Rentrée des classes : des recommandations "un peu trop tatillonnes" et "trop administratives", juge le maire de Saint-Germain-en-Laye
Arnaud Péricard, maire DVD de Saint-Germain-en-Laye, estime que le protocole établi par le gouvernement pour la réouverture des classes est fait "de règles très contraignantes, très difficiles à respecter".
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Arnaud Péricard, maire divers droite de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), s’est défendu ce mardi 5 mai sur franceinfo d’être un frondeur alors qu’il fait partie des plus de 300 maires franciliens qui ont demandé au chef de l’État de reporter la rentrée : "On n'est pas des maires frondeurs, on est des maires qui se posent un certain nombre de questions", a-t-il déclaré. Il aura l’occasion de s’entretenir ce mardi matin avec Emmanuel Macron qui est attendu dans une école des Yvelines pour calmer les inquiétudes avant la rentrée des classes du 11 mai. Arnaud Péricard juge les recommandations du protocole sanitaire "un peu trop tatillonnes" et "trop administratives".
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franceinfo. Vous faites partie des 300 maires franciliens qui ont demandé au chef de l’État de reporter la rentrée. Pour quelle raison précisément ?
Arnaud Péricard. On n'est pas des maires frondeurs, on est des maires qui se posent un certain nombre de questions. Nous sommes tous des élus responsables et moi, je suis convaincu de la nécessité d'ouvrir des écoles.
Simplement, quand vous recevez à quelques jours de ces ouvertures programmées, alors même que tous vos services ont déjà travaillé dans cet objectif commun qui est de rouvrir les écoles, 65 pages de prescriptions et de normes sanitaires supplémentaires, ça nous fait nous interroger sur un certain nombre de questions. Est-ce que l'on souhaite, oui ou non, vraiment ouvrir les écoles ? En tout cas, on ne fait pas tout pour. Et puis, deuxièmement, quel est le champ éventuel de votre responsabilité si jamais ce protocole sanitaire venait à ne pas être respecté ?
Vous craignez qu’une famille ou un enseignant se retourne contre vous si par malheur il était contaminé ?
Les maires sont par nature toujours exposés et toujours responsables de tout sur leur territoire. Là, c'est vrai qu'on rajoute quelque chose. Il y a une crainte et une angoisse sur le terrain. Les parents sont très angoissés, d'ailleurs, bien plus souvent que les élèves ou que les enfants qui ont peut-être un peu moins cette perception-là. Donc, tout est possible.
On ne demande pas à être exonérés de notre responsabilité. On dit simplement qu'on souhaiterait que les règles d'engagement de la responsabilité des maires au titre de ce protocole sanitaire soient davantage définies parce qu'elles sont un petit peu floues.
Estimez-vous que les recommandations du protocole sanitaire soient trop précises ?
Trop précises, peut-être un peu trop tatillonnes, trop administratives. Il y a des choses qui sont bonnes dans ce protocole. Rappeler les règles du lavage des mains des enfants qui vont aux sanitaires, je pense que c'est bien. Se laver les mains avant et après. C’est bien de rappeler d'être vigilants sur le respect de ces règles.
En revanche, quand on vous dit que dans une cour de maternelle des enfants qui, par définition sont là pour jouer, à chaque fois qu'ils font du toboggan, il faut nettoyer et désinfecter un toboggan. Ça rend quelque part complètement impraticable la pratique du toboggan dans les cours des maternelles. Les enfants s'en remettront.
Mais quand on interdit aux enfants de jouer au ballon, quand on interdit la pratique sportive, quand on fait une distanciation qui va même au-delà même de la distanciation sociale qu'on peut avoir en société, c'est un ensemble de règles très contraignantes, très difficiles à respecter et qui chamboulent aussi nos protocoles.
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