"On sent qu'il y a un besoin" : avec le confinement, dans certaines paroisses, la messe se célèbre en live sur les réseaux sociaux
Pour les pratiquants qui voient leur église fermée, c'est une réponse à leur besoin de spiritualité : exemple à Calvi (Corse), ou le curé maintient le lien avec les fidèles via une page Facebook.
"C'est étonnant de voir une église vide... mais c’était bien !" Alexia est une jeune pratiquante. Confinement oblige, les messes, elle les suit sur son téléphone. Et notamment sur la page Facebook de sa paroisse, à Calvi (Corse). Un espace qu’elle consulte tous les jours. "Je suis agréablement surprise que les gens réagissent, partagent… Ça va toucher des gens qui n'ont pas l'habitude d'aller à la messe, qui pratiquent peu. Je trouve que c'est bien, c'est un moment de diffusion."
Au travers de cette activité numérique, la jeune femme de 26 ans, expert-comptable stagiaire, ressent un regain de spiritualité : "C'est vrai qu'avec le confinement, tous les jours, je me questionne... On est seul, on a plus de temps pour penser. Je pratique un peu plus, c'est vrai, qu'habituellement."
"Les gens se recentrent sur eux-mêmes"
Alors, le confinement provoque-t-il un engouement pour la religion ? En tous cas, oui, la période est bien propice à l’introspection, constate le curé de Calvi, Ange-Michel Valery : "Je ne sais pas s'il y a un retour au spirituel, mais on sent qu'il y a un besoin d'entendre une parole. Le contexte joue, les gens se recentrent sur eux-mêmes. Il y a des gens qui appellent. Est-ce que vous avez de chapelets, des médailles ? On en voit aussi en temps normal, mais là, beaucoup plus en ce moment."
Ces dernières semaines, la paroisse a innové. Avec, d’abord, les messes de Pâques transmises en direct sur internet. Avec ces messages désormais postés chaque jour par le curé, et largement commentés par les internautes. Et si finalement, cette situation de crise avait accéléré la modernisation des habitudes religieuses ? "Oui, certainement. Cela permet à des gens qui ne peuvent pas se déplacer pour X ou Y raison d'être là." Angel-Nina pense aux personnes âgées, bien sûr, mais aussi aux jeunes, comme elle, étudiante à Paris en temps normal. "Bien sûr, je vis à proximité de plusieurs églises, mais je n'ai pas le père Valery qui me fait la messe ! Je n'ai pas mon église, je n'ai pas les chants en corse… Je n'ai pas forcément ce cocon." D’autant que les célébrations diffusées sur internet rassemblent beaucoup plus de monde qu’elles ne l’auraient fait en réalité dans l’église.
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