"On revient d'un pays où ils sont paranos" : les voyageurs de retour d'Italie s'inquiètent peu du Covid-19
Le bilan du coronavirus est passé mercredi à 11 morts et 322 contaminés en Italie. Le secrétaire d'État aux Transports exhortait mardi les Français à "reporter leur voyage" ou à "observer une quarantaine individuelle". Que nenni pour ces voyageurs de retour croisés à l'aéroport de Roissy.
Très peu de masques à la sortie du terminal de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle à Paris mercredi 26 février mais Lisa prend quand même quelques précautions, le strict minimum : "Je me lave les mains et je vérifie ma température tous les matins et tous les soirs."
Ukrainienne, Lisa étudie à Milan et vient se réfugier chez des amis à Paris.
J'ai eu un peu peur de ce qui se passe à Milan. Je ne pouvais pas sortir. Tout le monde devient fou à cause du virus !
Lisa, une étudiante ukrainienneà franceinfo
Giovanni vient également d'arriver de Milan. "C'est une ville fantôme !, décrit-il. Tout est fermé, les enfants ne vont plus à l'école, les gens travaillent depuis chez eux. Il n'y a plus de voiture dehors."
"Faudrait pas tomber paranos !"
Le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari a invité mardi les Français de retour à "observer une quarantaine individuelle" en limitant les contacts sociaux et en aménageant du télétravail. Des conseils que Giovanni n'entend pas suivre. "Je me lave les mains, je porte un masque… Je ne veux pas tomber malade !, dit-il. Mais par contre, je continue à sortir. Je vais au sport, je vois mes amis, je sors dîner comme beaucoup de gens."
Ne parlez pas non plus de confinement individuel à Chantal qui rentre de Venise. "Bah ! Il n'y a aucune infection dans mon entourage", réagit-elle interloquée, même si son mari se lave les mains à côté avec une solution hydro alcoolique. "C'est une précaution normale quand vous vous promenez dans un aéroport et que vous prenez des chariots qui ont été utilisés par X personnes", commente Chantal.
Quant à limiter les contacts sociaux, c'est aussi raté pour Louna et Émilie qui sautent dans les bras de leur père. Elles rentrent de Bologne, où leur fac est fermée. "Faudrait pas tomber paranos non plus, disent-elles. On revient d'un pays où ils sont paranos, l'ambiance est bizarre."
L'ambiance est redevenue très calme dans l'avion puis à l'aéroport où certains voyageurs s'étonnent tout de même de ne pas recevoir plus de conseils.
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