Manque de masques chez les policiers : le syndicat Vigi porte plainte contre plusieurs responsables de la police et ministres
Le syndicat dénonce notamment le fait que la police ait du remettre ses stocks de masques aux services de soins, laissant les policiers en première ligne sur le terrain, sans moyen de protection.
Le syndicat policier Vigi - minoritaire et classé plutôt à gauche - a porté plainte, notamment pour "mise en danger délibérée de la vie d’autrui" , lundi 6 avril, contre plusieurs responsables de la police, le Premier ministre Edouard Philippe, et les ministres Christophe Castaner et Laurent Nuñez, a appris franceinfo vendredi 10 avril, confirmant une information du journal "Le Parisien". Le syndicat Vigi reproche à ces responsables de ne pas avoir mis de masques de protection à disposition des forces de l’ordre, dans le cadre de l’épidémie de coronavirus.
>> Les dernières informations sur la pandémie de coronavirus dans notre direct
Cette première plainte, qui dénonce aussi une "entrave aux mesures d’assistance" et des "faux en écriture publique aggravés", a été complétée, jeudi 9 avril, par un complément de plainte contre X, et contre trois autres responsables régionaux de la police.
Treize hauts responsables de la police - parmi lesquels Didier Lallement, le préfet de police de Paris ou encore Michel Lavaud, le directeur du Sicop (service d'information et de communication de la police nationale) - sont donc désormais visés par cette plainte, en plus des trois membres du gouvernement, qui font l’objet, quant à eux, d'une procédure à part devant la Cour de justice de la République, seule instance à même de juger des membres du gouvernement.
En première ligne, sans protection
Selon le syndicat Vigi, dans ces plaintes que franceinfo a pu consulter, "les policiers étaient contraints d’exercer leur activité sans protection adaptée", en pleine épidémie de coronavirus. Le syndicat dénonce notamment le fait que la police ait du remettre ses stocks de masques aux services de soins en raison d’un manque criant d'équipement, laissant les policiers en première ligne sur le terrain, sans moyen de protection.
Le syndicat Vigi, représenté par l'avocat Yassine Bouzrou, remet également en cause les éléments de langage utilisés dans plusieurs notes internes de la police, qui précisaient que les masques n’étaient "pas nécessaires" ou pas utiles, sauf pour les personnes présentant des symptômes du Covid-19. Ces consignes de hauts fonctionnaires de la police nationale ont parfois abouti à interdire le port systématique du masque aux policiers, dénonce encore le syndicat Vigi, dans sa plainte.
À regarder
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter