Le Samu est de plus en plus sollicité et répond un peu moins vite, selon une étude de la Drees

En 2022, le Samu a répondu à 88% des appels, dont 80% en moins d'une minute, soit des moyennes inférieures à celles recensées par le passé.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les urgentistes de l'hôpital Pontchaillou de Rennes et du Samu répondent aux appels, le 31 décembre 2024. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)
Les urgentistes de l'hôpital Pontchaillou de Rennes et du Samu répondent aux appels, le 31 décembre 2024. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)

Le téléphone sonne de plus en plus, et parfois dans le vide. Les services d'aide médicale urgente (Samu), de plus en plus sollicités, ont répondu un peu moins vite aux appels en 2022 que les années précédentes, selon les statistiques de la Drees (direction statistique des ministères sociaux) publiées mardi 21 janvier.

En 2022, le Samu a ainsi répondu à 88% des appels au Samu, dont 80% en moins d'une minute. Or, sur toute la période 2018-2021, les moyennes étaient supérieures, avec 89% d'appels décrochés et 84% décrochés en moins d'une minute.

"Un manque de personnel en 2022, dans un contexte de difficultés de recrutement et de forte augmentation de la charge de travail, pourrait être la cause", note la Drees. La pression est également plus forte pour les assistants de régulation médicale et les médecins régulateurs. En 2022, les premiers ont traité en moyenne 5,5 dossiers par heure (5 en 2021) et les seconds 7,2 dossiers par heure (6,7 en 2021).

Le taux de recours au Samu en progression continue

De fait, le recours au Samu s'est accéléré ces dernières. De plus en plus, les patients sont invités à appeler le 15, rebaptisé service d'accès aux soins, avant de se présenter aux urgences, afin de déterminer si leur cas relève bien de ce service ou de la médecine de ville.

Le taux de recours au Samu, qui correspond au nombre de dossiers de régulation ouverts pour 100 habitants, a atteint 31% en 2022, en progression continue depuis 2014, et avec d'importantes disparités entre départements. La Seine-et-Marne présente le taux le plus faible (19%), et la Lozère le plus fort (78%). Les taux de recours au Samu "sont notamment plus élevés dans les départements où la population âgée [de plus de 75 ans] est surreprésentée, où la défavorisation sociale est forte, ou encore dans les territoires où l'accessibilité aux médecins généralistes et aux services d'urgence est plus limitée", explique la Drees. Pour 2023, "les premières estimations suggèrent une stabilisation du taux de recours au Samu", précise-t-elle.

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