Le billet sciences. Les anticorps du lama comme piste contre le coronavirus
Une étude publiée ce mardi 5 mai, dans la revue Cell, s’intéresse aux anticorps des lamas. Ils pourraient nous aider à lutter contre le coronavirus en servant de bouclier.
/2025/10/07/anne-laure-barral-68e4d93a24869859998905.png)
/2020/05/05/phpZzdsZC.jpg)
C'est plutôt cocasse de voir qu'une solution contre un virus transmis par nos postillons nous vienne du lama, un animal qui crache quand on l’embête. Mais c'est très sérieux. Pour nous aider, ce lama a même un nom : Winter, une femelle qui vit en Belgique près de l’université de Gand dans une ferme avec 130 autres camélidés, comme des alpagas, pour les besoins de la science. Il y a quatre ans, les chercheurs lui avaient injecté d’autres coronavirus, le SRAS et le MERS, pour voir comment l’animal réagissait, quelle réponse immunitaire il avait. Un petit projet de science fondamentale, pensaient-ils à l’époque, mais qui s’est trouvé relancé par l’actuelle épidémie.
Winter développe dans son sang un autre type d’anticorps que les nôtres : plus petit, mais qui s’accroche très bien aux pointes du virus lorsqu’il pénètre les cellules de son hôte. Ces anticorps empêchent ainsi le coronavirus de se répliquer. Les chercheurs belges associés à ceux de l’université d’Austin au Texas, ont publié leurs travaux dans la revue Cell. A partir du sang des lamas, ils veulent maintenant tenter un traitement sur des hamsters et des singes. Et si les résultats sont bons, ils pourront le proposer aux patients Covid-19 pour éviter les formes graves de la maladie.
Les cobayes nous aident à comprendre le virus
Ces animaux sont des cobayes pour tester nos médicaments et nos vaccins. Ils nous permettent de voir les effets secondaires et les risques d'un traitement avant de lancer l'essai clinique auprès de patients. Mais ils aident aussi les chercheurs à comprendre les virus. Aujourd'hui, une véritable ménagerie est à l’œuvre dans les laboratoires: rats, hamsters, singes, chevaux...
C’est grâce, par exemple, aux souris que l’on sait comment ce virus pénètre les cellules. Ce sont des furets qui ont permis à des chercheurs chinois de comprendre la différence de réponse immunitaire entre sujet jeunes et adultes. C’est aussi parce que les furets ont le nez qui coule lorsqu’ils sont malades, que l’on a compris l’énorme capacité de transmission de ce virus. Et mieux le comprendre, c’est déjà la première étape pour le combattre.
À regarder
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter