"Je vais prendre un risque" : l'angoisse des habitants de province qui travaillent à Paris, à une semaine du déconfinement
On les appelle les "navetteurs", ces provinciaux qui viennent quotidiennement travailler à Paris. Selon l’INSEE, ils sont 200 000. Et beaucoup d'entre eux s'inquiètent des conditions de la reprise, le 11 mai.
Dans une semaine, lundi 11 mai sera le jour 1 du déconfinement. Ce sera le moment pour de nombreux salariés de reprendre le travail. Un moment forcément particulier pour tous ceux qui vivent en province et qui tous les jours prennent le train pour aller travailler à Paris. Certains vont donc passer d’une zone peu concernée par l’épidémie (en vert ou orange) où ils sont confinés, au rouge de la capitale, très touchée par le virus. Cette reprise des allers-retours quotidiens suscite beaucoup de questions et d’angoisse.
Mélissa, conseillère dans une banque du 10e arrondissement de Paris, habite à côté de Chartres, en Eure-et-Loir. Dans une semaine, elle va reprendre ses trajets quotidiens, une heure de train et 20 minutes de métro, et n'est pas vraiment rassurée : "J'ai l'impression que je vais prendre un risque. Il y aura du monde, c'est ça qui va me stresser : le fait qu'on soit tous ensemble. Dans le train j'aurai un masque, sans doute des gants, mais ça ne protège pas de tout."
Si on ne se protège pas assez pendant une journée ou deux, on sait qu'on va être malade.
Aurélie, habitante de Tours travaillant à Paris
Marie habite à Tours, dans l'Indre-et-Loire. Elle a plus d’une heure de train pour rejoindre ses bureaux d’une maison d’édition parisienne, et se demande comment gérer la proximité dans des trains d’ordinaire bondés. "On voit bien, quand on prend le train tous les jours, que le nettoyage n'est pas très efficace. Comment cela va se passer dans ces conditions ?"
Aurélie, une autre habituée du trajet Tours-Paris, remontera dans le train sereine, dit-elle, si tout le monde respecte les règles. "Le TGV c'est un outil de travail pour nous. Donc je pense que tout le monde mettra le masque et fera attention".
Mais à une semaine de reprendre le train, les navetteurs n’ont aucune information sur l’état du trafic et les conditions sanitaires à bord.
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