Gestion de la crise du Covid-19 : l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn mise en examen pour "mise en danger de la vie d'autrui"
Elle a aussi été placée sous le statut de témoin assisté pour "abstention volontaire de prendre les mesures propres à combattre un sinistre".
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Débattue et contestée dans l'opinion et dans la rue, la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement intéresse aussi la justice. Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, a été mise en examen pour "mise en danger de la vie d'autrui", a appris France Télévisions de source proche du dossier, vendredi 10 septembre. Le parquet général de la Cour de justice de la République (CJR), qui a entendu l'ex-ministre pendant 9h30 vendredi, l'a confirmé à l'AFP.
Agnès Buzyn est aussi placée sous le statut de témoin assisté pour "abstention volontaire de prendre les mesures propres à combattre un sinistre". Elle est la première personnalité publique inculpée dans ce dossier. La CJR, seule habilitée à juger les membres du gouvernement pour des faits commis dans l'exercice de leur fonction, a reçu des milliers de plaintes dans ce dossier.
"Je ne laisserai pas salir mon action"
La CJR avait ouvert une enquête en juillet 2020, et ordonné des perquisitions des domiciles et bureaux de plusieurs responsables dont Agnès Buzyn en octobre de la même année.
"Aujourd'hui c'est une excellente opportunité pour moi de m'expliquer et de rétablir la vérité des faits", avait déclaré Agnès Buzyn vendredi matin avant son audition. "Je ne laisserai pas salir l'action du gouvernement, mon action en tant que ministre, alors que nous avons fait tant pour préparer notre pays à une crise sanitaire mondiale qui, je le rappelle, dure encore."
L'ex-ministre, nommée en 2017, avait occupé son poste jusqu'au 16 février 2020, aux prémices de l'épidémie de Covid-19, deux jours après le premier décès connu lié au virus en France. Elle avait démissionné pour se porter candidate aux élections municipales à Paris après le retrait de Benjamin Griveaux, échouant à se faire élire maire de la capitale.
"Nul ne peut douter du sérieux et de l'engagement dont [Agnès Buzyn] a fait preuve aux premiers signes de l'épidémie. La France a pris très rapidement les mesures nécessaires", a réagi Matignon vendredi après l'annonce de cette mise en examen.
Jeudi, Jean Castex, qui n'était pas encore Premier ministre quand Agnès Buzyn a quitté son poste, avait estimé qu'il fallait "à tout prix éviter (...) que la paralysie guette l'action des pouvoirs publics" du fait du risque de suites judiciaires, "au moment où, au contraire, on a besoin des décisions pour faire face à des crises".
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