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Foire européenne de Strasbourg : "Il faut qu'on fasse la démonstration qu'on peut tenir de grands événements malgré le contexte"

Régulation de la fréquentation, circulation des visiteurs, qualité de l'air... Tout a été anticipé au maximum. Il en va de la survie de la foire mais aussi de la vie dans les territoires, insiste la directrice générale de Strasbourg Événements.

franceinfo

Radio France

Publié le 04/09/2020 09:34

Temps de lecture : 3min

Le "Bull-Dogue Rouge" de l'artiste d'origine belge William Sweetlove, présenté à la foire européenne de Strasbourg en 2006. (OLIVIER MORIN / AFP) — Le "Bull-Dogue Rouge" de l'artiste d'origine belge William Sweetlove, présenté à la foire européenne de Strasbourg en 2006. (OLIVIER MORIN / AFP)

Albane Pillaire, directrice générale de Strasbourg Événements, a affirmé vendredi 4 septembre sur franceinfo qu’il fallait faire "la démonstration" qu'on pouvait "tenir de grands événements malgré le contexte", alors que la foire européenne de Strasbourg débute. C’est la première du genre depuis le déconfinement. Pour l’occasion, un protocole sanitaire spécifique a été mis en place. "Les chiffres démontrent la situation sinistrée de cette filière et il faut que ça puisse repartir", a ajouté Albane Pillaire.

franceinfo : La Foire de Strasbourg avait accueilli l’an dernier plus de 160 000 personnes. Comment allez-vous faire pour limiter la jauge à 5 000 visiteurs simultanément ?

Albane Pillaire : On va gérer ça à partir de systèmes de comptage en entrées de foire. Dès que vous entrez avec votre billet, vous êtes scanné, donc en sortie également. Cela va permettre de suivre la jauge en instantané tout au long de la foire. On a essayé de lisser les heures de pointe avec une programmation qui se répartit tout le long des 11 jours du vendredi au lundi, avec des opérations de tarifs remisés sur des périodes basses. On prépare notre public avec cette année un peu plus de précisions sur comment venir à la foire et comment préparer cette visite.

Avez-vous prévu un dispositif particulier le week-end ?

On va gérer cela pédagogiquement avec nos visiteurs. On a prévenu [le public] bien à l'avance. Une application a été créée pour digitaliser la foire et limiter les contacts papier. On l'a prévenu via cette application des temps forts en termes de fréquentation. Comme quand vous allez dans certains magasins ou services, où vous venez plutôt à ces horaires-là.

On a fait valider le système de ventilation parce qu'on sait que c'était un des sujets de préoccupation de cette diffusion par l'air. Donc, on a effectivement travaillé au plus près avec l'Agence régionale de santé qui a validé tout le dispositif et la préfecture pour que la réponse sanitaire soit la mieux calibrée par rapport à la situation épidémique.

Votre objectif est de montrer qu’un tel événement peut se dérouler en pleine crise sanitaire si l’on s’y prépare au mieux ?

Exactement. Et il faut qu'on fasse la démonstration qu'on peut tenir de grands événements, de grands rassemblements malgré le contexte en s'adaptant au dispositif sanitaire. On peut le faire. Les chiffres démontrent la situation sinistrée de cette filière et il faut que ça puisse repartir, y compris parce qu'on est un temps fort, non seulement économique, mais aussi de la vie dans les territoires.