"Distance et social, ce n'est pas toujours compatible" : la difficultés de faire respecter les gestes barrière dans les associations qui aident les plus précaires
Il est parfois très difficile pour les bénévoles de faire de la sensibilisation sur le Covid-19, les bénéficiaires ont souvent bien d'autres problèmes en tête.
Respecter les gestes barrières et le port du masque pour se protéger du Covid-19 relève parfois du défi dans les associations qui viennent en aide aux plus démunis. À Bobigny, en Seine-Saint-Denis, une association, les Femmes Relais, vient en aide à des personnes en grande difficulté, elle propose des cours de français, une aide pour remplir les démarches administratives, distribue des repas... le tout en essayant de sensibiliser les bénéficiaires aux gestes barrière.
Des masques jetables... mais réutilisés
Fanta, la responsable de l'association est installée à l'accueil et surveille de près ceux qui arrivent. Une femme entre avec un masque usé, déjà porté plusieurs jours. Fanta l'arrête et lui en donne immédiatement un nouveau. "Pour nous, c'est très compliqué les gestes barrière, ne serait-ce que se laver les mains et porter des masques propres, explique-t-elle. Certains lavent puis remettent les masques jetables." Des affiches rappelant les gestes barrière en neuf langues étrangères sont placardées au mur de l'accueil, mais les locaux ne sont pas très grands, et il y a beaucoup de monde. Plus de cent personnes défilent ici chaque jour, souvent en très grande précarité. "Le dernier des soucis de ces gens-là c'est d'avoir des masques propres ou de s'occuper du gel hydroalcoolique, assure Fanta. Ce qu'ils ont en tête, c'est qu'ils n'ont pas de papiers et qu'ils n'ont plus de carte vitale pour se soigner."
Pas facile de se faire comprendre avec un masque
Dans le bureau de l'association, Amina, assistante sociale, vient en aide à un vieux monsieur qui a des problèmes avec sa mutuelle. La communication est difficile, d'autant plus avec les masques sur le nez. "Cela rajoute une barrière, soupire Amina. Pour une personne qui ne comprend pas bien le français, qui a l'habitude de déchiffrer un peu sur les lèvres, c'est compliqué. Pour essayer d'entendre il se rapproche... Distance et social, ce n'est pas toujours compatible." Depuis le confinement, des couturières bénévoles de l'association ont fabriqué plus de 2 000 masques, déjà distribués à des centaines de bénéficiaires.
À regarder
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter