Deux fois moins de patients et priorité sur la désinfection : la reprise du travail dans les cabinets dentaires se fait avec des règles sanitaires strictes
Avec le déconfinement les chirurgiens-dentistes de France sont de retour au travail avec de nouvelles règles sanitaire pour se protéger du coronavirus. Reportage dans un cabinet dentaire de la capitale.
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"Bonjour, je vous laisse vous désinfecter les mains avec le gel hydroalcoolique", Maeva est la première personne que l’on croise en arrivant dans ce cabinet dentaire du 17e arrondissement de Paris. Elle est l’assistante du docteur Amzalag, et s’occupe de l’accueil des patients, "juste avant de s’installer en salle d’attente je vais vous prendre la température". Ensuite, le patient enfile une sur-blouse, des sur-chaussures et une charlotte explique le dentiste, équipé de sa visière et de son masque FFP2.
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Les 40 000 chirurgiens-dentistes de France sont de retour au travail après le confinement. Après huit semaines d’arrêt quasi-total pour 95% d’entre eux, les rendez-vous s’enchaînent depuis lundi. Mais pour ces professionnels de santé, beaucoup de choses ont changé avec la mise en place de règles sanitaires très strictes.
Pause de 20 minutes entre chaque patient
"La salle de soin a été débarrassé de tout ce qui pouvait être étranger au soin", indique Dr Amzalag. Pas d’objets superflus, pas de papiers qui traînent rien que le strict nécessaire parce que dans un cabinet dentaire, le virus peut se déposer un peu partout : "Nos instruments provoquent une nébulisation du virus, ça multiplie par 1 000 peut-être la charge virale dans l’air. Ce nuage de virus, si virus il y a, vient ensuite se redéposer sur les sols."
Et voilà pourquoi, entre chaque patient le temps de nettoyage de la salle de soin est multiplié par deux désormais. "Ce temps de pause d’environ vingt minutes est mis à profit pour désinfecter toute la salle, explique le dentiste, et surtout tout aérer de manière à éliminer des traces de virus si elles existent". Résultat, avec toutes ces mesures sanitaires, et chronophages, le Dr Amzalag prend deux fois moins de patients qu’en temps normal, "dix au maximum".
Difficultés financières
Et dorénavant la priorité est donnée aux cas les plus graves. "Les urgences qui sont à risques ce sont les abcès avec le risque de complications qui peuvent en découler", indique le Dr Amzalag. Deux fois moins de patients, des équipements sanitaires qui coûtent près de 300 euros par jour, et un arrêt du cabinet pendant deux mois, tous les cabinets ont souffert sur le plan économique. "On sait aujourd’hui qu’environ 8 à 10% de cabinets ne rouvriront pas", explique le dentiste.
Alors pour éviter une fermeture massive des cabinets, l'Assurance maladie et les caisses de retraite se sont engagées à compenser en partie les pertes subies par les dentistes lors de ces huit dernières semaines Contactée par franceinfo, la CNAM indique qu’à ce jour près de 100 000 professionnels de santé sur 330 000 (médecins, dentistes, infirmiers libéraux) ont réalisé une demande d’indemnisations auprès de l’Assurance maladie. Cela concerne une compensation financière pour le coût des charges fixes. Les premiers virements ont été effectués cette semaine.
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