Désinfection des sols, manipulation avec des gants, agrès réservés : des règles draconiennes pour la reprise de l’entraînement des gymnastes
La possibilité de pratiquer dans un gymnase est encore très rare et quand une dérogation est accordée, c’est au prix de contraintes sanitaires très exigeantes, comme au Pôle France de gymnastique d’Antibes, où s’entraînent quelques-uns des meilleurs gymnastes masculins français.
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La plupart des sportifs de haut niveau, exception faite des sports collectifs et de combat, ont pu reprendre l’entraînement avec le déconfinement. Mais la possibilité de pratiquer dans un gymnase est encore très rare, conditionnée à la délivrance d'une dérogation et au prix de contraintes sanitaires très exigeantes à cause du coronavirus.
Au Pôle France de gymnastique d’Antibes, où s’entraînent quelques-uns des meilleurs gymnastes masculins français, les chaussures sont laissées à l’entrée. Masque ou visière sont de rigueur. Le droit d’entrée au gymnase Pierre-Brochard est devenu très strict, confirme Rodolphe Bouché, l’un des entraîneurs et responsable du pôle France gymnastique d’Antibes.
Tous les matins, je prends la température de chaque gymnaste, je fais un petit bilan verbal, puis je regarde les fréquences cardiaques au repos pour voir s’il n’y a pas des signes annonciateurs de quelque chose.
Rodolphe Bouchéà franceinfo
Mardi matin, treize gymnastes de haut niveau se sont donc soumis à ce nouveau protocole. Parmi eux, Antoine Borello, l’un des grands espoirs français de la barre fixe. "C’est pas mal de contraintes mais petit à petit, cela rentre, cela devient un automatisme, explique-t-il. On ne se serre pas la main, on se lave les mains en rentrant, ça commence à devenir la normalité."
Heureux et pourtant, depuis dix jours, il faut apprendre à s’entraîner avec toutes sortes de contraintes. Il faut les voir faire leurs exercices au sol sur un praticable recouvert d’une grande bâche plastique qui gondole, dénichée dans un magasin de bricolage, parce qu'on peut la nettoyer. Pour les agrès, c’est chacun le sien, à bonne distance, et sans entraîneur au contact. "En gymnastique, l’entraîneur manipule, indique Rodolphe Bouché. Il aide l’athlète. Là, on ne peut plus le faire. La semaine dernière, on l’a fait avec du cellophane, des gants, sans contact avec la peau, mais c’est dérogatoire par rapport à la distance d’1m50."
L'après-midi est consacré à la désinfection
Pas évident donc de reprendre ainsi mais tous s’adaptent et encaissent même les nouvelles douleurs après deux mois sans gymnastique. "Ça tire bien dans les épaules, sourit Antoine Borello. On crée de la corne un peu épaisse qui nous protège mais avec le confinement, elle est partie et il faut se refaire les mains, s’écorcher la peau…" Et pas question de forcer donc.
L’après-midi, pas d’entraînement possible. Place à l’opération désinfection. "Deux gardiens viennent nettoyer pendant quatre heures l’après-midi le gymnase avec de l’eau de Javel et de l’eau chaude, sans aspirateur, reprend son entraîneur. On essaie d’épurer au maximum toutes les surfaces de travail qui sont lavables." C’est à ce prix que le pôle France a pu rouvrir mais "cela vaut le coup, conclut Rodolphe Bouché, quand on entend les rires de nos gymnastes."
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