"On n'arrive pas à pousser les murs, à démultiplier les enseignants" : les universités s'inquiètent de l'afflux d'un grand nombre de bacheliers
Les directions des facultés se préoccupent aussi de l'arrivée d'étudiants fragilisés par une fin d'année marquée par le coronavirus. De son côté, le ministère se veut rassurant, promettant des places en plus, notamment 3 000 en BTS.
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À peine 12% des lycéens (9 500 élèves) sont toujours sans proposition pour la rentrée, a annoncé vendredi 17 juillet sur franceinfo, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, alors que la phase principale de Parcoursup (la plateforme d'orientation post-bac) se termine. L'épidémie de coronavirus a en quelque sorte accentué la compétition. Le bac en contrôle continu a atteint un record (+ de 95%), et ce sont 50 000 bacheliers de plus que l'année dernière qui doivent désormais trouver leur place dans l'enseignement supérieur. Les universités ne sont pas certaines de pouvoir absorber un tel flux.
3 000 places de BTS en plus
On saura début septembre si tous ces bacheliers supplémentaires ont trouvé une affectation - la phase complémentaire de Parcoursup sera alors terminée - mais d'ores et déjà, la présidente de l'université Lyon 2, Nathalie Dompnier, n'est pas très optimiste."Nos capacités ont été votées en début d'année civile, donc elles ne tiennent pas du tout compte de l'augmentation du nombre de bacheliers. Le rectorat nous a sollicités pour 280 places supplémentaires et pour nous, le maximum c'était une centaine de places.
On n'arrive pas à pousser les murs. On n'arrive pas à démultiplier les enseignants.
Nathalie Dompnier, présidente de l'université Lyon 2à franceinfo
De son côté, le ministère se veut plus rassurant, promettant des places en plus, notamment 3 000 en BTS. Mais au-delà des chiffres, Hélène Manuel Yans, responsable du département sciences humaines de l'université de Cergy, s'inquiète aussi de voir arriver des étudiants plus fragiles que d'habitude. "Les inquiétudes concernant les bacheliers sont plus liées à une forme de déscolarisation."
On aura face à nous des étudiants qui ne seront pas allés en cours depuis plus de six mois, qui auront perdu des habitudes de travail.
Hélène Manuel Yans, département sciences humaines de l'université de Cergyà franceinfo
"Face à ce constat, on n'a pas de moyens spécifiques liés à la crise Covid pour accompagner les étudiants dans des remédiations, alerte Hélène Manuel Yans. On n'a aucun moyen supplémentaire." Sans compter que certains cours se feront peut être à distance, ce qui n'est pas idéal quand on découvre la fac.
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