Déconfinement : "Il est compliqué de faire respecter les gestes barrières", explique une organisatrice de colonies de vacances
Pour Mélissa Peron, présidente de Wakanga, faire respecter les règles sanitaires "24 heures sur 24 avec les enfants" est "difficile"
"Les mesures barrières, on trouve qu'elles sont quand même compliquées à appliquer", raconte Mélissa Peron, présidente de Wakanga, une association organisatrice de colonies de vacances alors qu'elles ont rouvert leurs portes après la crise sanitaire liée au coronavirus, même s'il circule toujours en France. "Pas tant parce que les actes sont difficiles, mais parce que 24 heures sur 24 avec les enfants et notamment avec les plus jeunes, leur demander de respecter cela tout le temps, ça reste difficile", explique-t-elle sur franceinfo samedi 11 juillet.
Pourtant les enfants ont appris à respecter les mesures sanitaires à l'école. "Ce n'est pas la même chose, nuance la présidente de Wakanga. L'école, ils y étaient 7 heures par jour tout au plus. Ils rentraient ensuite à la maison et pouvaient être un peu plus libre. Là, c'est plus compliqué, on essaye aussi de faire en sorte que ce soit des vraies vacances."
C'est allier mesures sanitaires et détente qui est en fait compliqué.
Mélissa Peron, présidente de Wakangaà franceinfo
Le masque lui n'est pas obligatoire pour tous les enfants, détaille Mélissa Peron : "pour les moins de 12 ans, pour le coup, on ne les embête pas. On essaye plutôt de faire les choses différemment". Pour les adolescents, "on a entamé une discussion, pour rentrer dans ce qu'on appelle l'éducation à prendre soin de soi et à prendre soin des autres. En toute humilité, on essaye de leur faire prendre conscience qu'on a tous intérêt à porter le masque." Une pédagogie mise en place dans les colonies "mais sur les activités très sensibles comme la cuisine, il n'y a pas le choix et on ne transige pas. Sur d'autres moments de vie quotidienne, on ne peut pas non plus tout le temps leur imposer quelque chose de fatiguant et d'assez strict quand même".
La fin de certaines activités ou habitudes
Quitte à annuler ou modifier certaines activités par mesure de sécurité. "Je pense notamment à une colonie où les prestations de kayak ont dû être modifiées, parce que le prestataire ne pouvait plus prendre un groupe aussi important", se rappelle Mélissa Peron.
Pour les équipes organisatrices aussi, la situation n'est pas simple, raconte l'organisatrice de colonies de vacances, notamment dans le domaine de la restauration. "Tous les étés, les enfants se servent eux-mêmes ou ce sont les enfants qui servent les autres, on a dû abandonner cette habitude, donne comme exemple Mélissa Peron. Et voir un adulte qui sert l'ensemble de la colonie, ça renvoie à quelque chose de très cantine. C'est ce qu'on ne veut pas mettre en place, mais là, on n'a pas le choix. Ça rend le moment quand même un peu moins agréable."
Le Covid-19 a aussi eu un impact sur les inscriptions aux colonies de vacances. L'association Wakanga a dû annuler des séjours, faute de participants. "On est très nombreux dans le secteur à avoir prévu une année déficitaire", confirme Mélissa Peron.
À regarder
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter