Covid-19 : la rentrée des classes "amène un risque supplémentaire de reprise épidémique", alerte un virologue
Mais les protocoles sanitaires doivent permettre de "maîtriser le risque de diffusion d'un virus dans une école", modère le professeur Bruno Lina, membre du conseil scientifique.
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Le professeur Bruno Lina, virologue, membre du conseil scientifique, affirme jeudi 2 septembre sur franceinfo que la rentrée scolaire "amène un risque supplémentaire de reprise épidémique" alors que le Covid-19 est en recul depuis quelques jours dans certains départements. Mais on "n'est pas démunis puisqu'il existe des protocoles", rassure-t-il. Dans ces conditions, "il est possible de maîtriser le risque de diffusion d'un virus dans une école", explique-t-il.
>> Rentrée scolaire : le protocole sanitaire mis en place dans les écoles, collèges et lycées
franceinfo : La rentrée scolaire va-t-elle relancer l'épidémie en France ?
Bruno Lina : Je ne sais pas ce qui va se passer, mais on est dans une situation qui amène un risque supplémentaire. Comme vous allez avoir une concentration de personnes non vaccinées, il y a un risque de reprise épidémique. Il faut être vigilant, mais de nouveau, l'école n'est pas démunie puisqu'il existe des protocoles qui expliquent quand et comment il faut appliquer les différentes mesures d'hygiène que sont le lavage des mains, le port de masques, la distanciation et toutes les mesures de prévention du risque de transmission. Dans ces conditions, il est possible de maîtriser le risque de diffusion d'un virus dans une école.
600 000 tests salivaires par semaine dans les écoles pour 6 millions d'élèves, est-ce suffisant pour limiter la propagation du virus ?
Cela va dépendre un tout petit peu de l'évolution et de ce qui est décidé. Si on décide de faire un test systématique à tous les élèves une fois par semaine, comme il y a à peu près 6 millions d'élèves, ce n'est pas possible. Il n'y en aura pas suffisamment. Si on décide de faire des tests systématiques uniquement dans les espaces où il y a une circulation au-delà d'un certain seuil du virus parce que cela correspond à une zone à risque, à ce moment-là, cela peut devenir suffisant. Si on décide de faire un test systématique à tous les élèves en utilisant la possibilité de "pooler" par 10 les prélèvements à ce moment-là, c'est suffisant. Donc, cela va dépendre un petit peu de la déclinaison et comment est-ce que ces tests vont être utilisés.
Israël a longtemps été le pays le plus avancé sur la vaccination. On voit qu'aujourd'hui, en dépit du vaccin, l'épidémie repart assez fortement. Comment l'expliquer ?
Effectivement, Israël avait un niveau de vaccination élevé très tôt, mais il faut voir aussi que c'est un niveau qui a plafonné extrêmement rapidement. Aujourd'hui, le taux de vaccination en Israël est inférieur à celui de la France. Donc, on voit que lorsque l'on met en place une politique de vaccination, il faut aller jusqu'au bout de cette politique, c'est-à-dire avoir le maximum de personnes vaccinées pour freiner et développer ce qu'on appelle cette immunité collective.
"Lorsque vous avez affaire à un variant comme le Delta, qui est très hautement transmissible, ce taux de vaccination pour protéger via l'immunité collective doit être aux alentours de 90 pour cent."
Bruno Lina, virologueà franceinfo
C'est très difficile à atteindre et cela signifie aussi que malgré la vaccination, quand on est sur des taux de vaccination inférieurs à 70, 75, voire 80 %, il est indispensable de maintenir les mesures d'hygiène et les mesures barrières. On voit à quel point le port de masque qui a montré son efficacité, le lavage des mains, la distanciation physique, éviter de se regrouper nombreux dans une pièce fermée sans ventilation, diminuent le risque progressivement. Combiné avec la vaccination et éventuellement la notion qu'on sache que les personnes qui sont autour de vous ne sont pas contaminées ou sont immunisées, tout ceci freine le risque. C'est pour cela que, maintenant, en France, dans une situation meilleure que celle d'Israël.
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