Covid-19 : "Il est quasi utopique d'imaginer ouvrir davantage de lits sans déprogrammer d'autres activités", affirme le chef d'un service de réanimation
Le chef du service de réanimation de l'hôpital Raymond Poincaré de Garches s'inquiète d'une tension hospitalière potentielle à venir.
"Il est quasi utopique d'imaginer ouvrir davantage de lits sans déprogrammer d'autres activités", dénonce le professeur Djillali Annane, chef du service de réanimation de l'hôpital Raymond Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine, invité de franceinfo jeudi 1er octobre. Le médecin explique que le manque de personnel rendrait "impossible" l'ouverture éventuelle de 12 000 lits, comme annoncé par le gouvernement en août pour lutter contre l'épidémie de Covid-19.
"Aujourd'hui, nous sommes déjà confrontés aux difficultés de garder ouverts les lits que nous avons déjà parce que nous ne sommes pas assez nombreux", déclare Djillali Annane. "Nous ne sommes pas en situation de pouvoir gérer le nombre de patients qui arrivent dans les lits déjà ouverts", ajoute le professeur de médecine qui "ne voit pas d'où viendraient les renforts humains."
En mars, il était possible d'avoir des renforts parce que toutes les régions n'étaient pas touchées et parce qu'on a fait de la déprogrammation massive.
Djillali Annaneà franceinfo
"Aujourd'hui, si l'afflux de patients atteints par le Covid-19 est moins important, il est plus important pour les pathologies non-Covid-19", détaille Djillali Annane. "On est désormais confrontés à ces deux vagues simultanées qui sont en train de converger l'une vers l'autre et qui mettent nos services terriblement en tension", s'inquiète le professeur.
Djillali Annane déclare à franceinfo que "va arriver le moment où il faudra se poser la question de savoir pourquoi on se retrouve avec les mêmes problématiques des capacités hospitalières", alors que huit mois se sont écoulés depuis le début de la crise sanitaire. Le réanimateur avance une explication : "Depuis plusieurs d'années, il y a une réduction du nombre de lits de réanimation et une perte de l'attractivité de l'hôpital public". Selon lui, "tous ces facteurs ont conduit à ce que nous ayons laissé notre capacité de prendre en charge des patients en réanimation s'affaiblir, et dans cette crise, cet affaiblissement est mis en lumière", conclut-il.
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